O’Connor: un cas de conscience
Impliqué dans une pesante affaire de cocaïne, James O’Connor aurait été contrôlé positif. Il a été mis à pied, avant même d’être entendu, aujourd’hui, par son président
James O’Connor sera finalement reçu aujourd’hui par son président. Arrivé tard hier soir de la capitale, il est acquis que l’Australien sera sanctionné. Sportivement ou financièrement ? Peut-être même les deux. En tout cas, quand il a reçu la presse hier en début d’après-midi, Mourad Boudjellal n’avait toujours pas tranché sur le cas de son salarié en faute. Ce sera chose faite aujourd’hui. Mais visiblement le président du RCT avait un sentiment partagé, ne sachant que trop quoi penser a priori. D’ores et déjà mis à pied, l’Australien va devoir s’expliquer sur sa conduite dans la capitale dans la nuit de vendredi à samedi visiblement trop arrosée. Le boss du club toulonnais, qui a connu bien des soucis depuis qu’il a pris les rênes du club il y a maintenant plus de dix ans, avec nombre de manquements à la bonne conduite, était contrarié par le cas de James O’Connor. Ce garçon attachant qui, à l’époque, avait connu quelques travers dans son pays s’est montré depuis son arrivée dans le Var (2014) irréprochable. «Je vais parler de cette affaire avec lui. Je ne suis pas là pour le détruire. Pour autant, je ne suis pas là pour le favoriser. L’histoire est compliquée. Le dopage n’est pas admissible dans le rugby. On ne peut en rien le favoriser. Reste à savoir si le cas est isolé. Les troisièmes mi-temps alcoolisées, on connaît ça. Il faut savoir si plus généralement on n’est pas passé à l’étape au-dessus. La coke s’est invitée depuis longtemps dans le milieu festif. Sur ce sujet sensible, les présidents de club doivent se montrer vigilants. »
Il n’a tué personne
Hier, la presse australienne venue de Paris et Londres était en tout cas sur le pied de guerre à la chasse au fautif du côté de Berg. Ça sentait la poudre et les tabloïds de Murdoch étaient prêts à en faire des tonnes. Dans toute cette affaire, il ne faut pas oublier qu’il s’agit en tout et pour tout de 2,4 grammes. Il ne s’agit en rien de dédouaner le joueur de sa faute, voire de sa stupidité. Mais «il n’a tué personne » comme le disait le président du RCT. Il se fait
du mal tout seul, il se tue luimême. » Laurent Quaglia, son agent descendu à la rescousse de son protégé était dans l’expectative hier en attendant l’audition du jour.