Un corps non identifié retrouvé dans un étang
Après la découverte, fortuite, du cadavre d’un homme tué par balle sur le site de la carrière du Reverdit, les enquêteurs se retrouvent devant une énigme. Premiers éléments
Qui est l’homme retrouvé lundi, corseté dans une bâche et lesté, au fond de l’étang du Reverdit ? Au lendemain de la découverte d’un corps sans vie, la section de recherche de Marseille commence ses investigations. Le procureur de la République, en charge du dossier, Ivan Auriel, précise clairement que la victime n’a pas encore été identifiée. Trop tôt après quelques investigations, sans réponse définitive. Lorsque la brigade nautique de Roquebrune - Les Issambres s’est présentée sur les lieux ce lundi, c’était à l’origine pour aider les gendarmes à retrouver un coffrefort, élément clé d’une enquête en cours.
Enquête en eaux troubles
C’est en découvrant des cordes dans la carrière que les militaires ont sollicité l’assistance d’hommes grenouille pour scruter cette étendue d’eau de 3 000 m2 de surface. Et c’est une tout autre découverte qui a été faite en lieu et place du coffre recherché : celle du cadavre d’un homme gisant dans la vase, par 15 m de fond. Les techniciens -- gendarmes et légiste -ont
défilé avant-hier, sur zone. Les prélèvements, laborieux, se sont déroulés sous la surface afin de récolter d’éventuels indices et donner une identité à cet individu d’une quarantaine d’années. D’après les premiers éléments recueillis, la victime a été tuée par balle. Projectile qui se serait logé, d’après certaines sources, dans le visage. Les assassins ont pris des précautions pour que le corps ne réapparaisse pas : la victime était
roulée dans une bâche, elle-même nouée à une corde. Laquelle était attachée à un haltère de 10 kg, afin de lester le corps. Cette découverte a-t-elle un lien avec une disparition enregistrée le 17 février dernier? Celle d’un résident du Golfe de Saint-Tropez – un peintre en bâtiment selon nos infromations – signalée par ses proches? L’autopsie qui sera pratiquée ce vendredi lèvera peutêtre quelques interrogations. Une
certitude pour l’heure: l’homme dont on était sans nouvelle depuis dix jours était défavorablement connu des services de police.
Un autre corps repêché en
Un lieu de triste mémoire. La carrière a déjà servi de décor macabre à une autre affaire sordide: l’assassinat en 2009, d’un cuisinier de 40 ans, victime d’un règlement de compte. Le soir du 30 novembre
2009, Ronan Maurey avait été battu à mort à Saint-Tropez avant d’être jeté au fond du bassin entouré de roche. Ce pourrait donc être pour les mêmes raisons -- la situation isolée de la carrière -- que le corps a été jeté à cet endroit. Les barrières installées depuis ce drame par le propriétaire Jean-Jacques Ayot, afin d’empêcher l’accès à ce site et les intrusions n’y auront pas suffi.