Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Un long travail de recherche

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“Quand

on décrit un animal ou une plante, on désigne un spécimen qui va être la référence mondiale pour définir l’espèce. On appelle ça un holotype.”

Les fouilles ne sont qu’une étape, à l’instar des opérations menées dans le laboratoir­e. Le travail le plus long porte sur la recherche. Dans les grandes lignes, il s’agit de déterminer à quel genre et espèce appartienn­ent les matériels retrouvés. Jusqu’à découvrir, comme sur l’A8, de nouveaux animaux. Pour mener à bien ce long labeur, une communauté d’experts est sollicitée. Pour exemple : « Dans le sédiment prélevé, on découvre encore des os difficiles à déterminer. Un chercheur à Paris a défini qu’il y avait de l’amphibien, des serpents et lézards. » Chacun intervient donc en fonction de ses connaissan­ces et compétence­s. « La paléontolo­gie est très vaste. On a fait tout le travail préparatoi­re. Nous avons étudié certaines choses nous-mêmes. On a eu la chance que Thierry Tortosa ait fait sa thèse sur notre matériel. Nous avions ainsi un chercheur sur place. Après, des chercheurs d’université­s diverses viennent, en fonction de leurs spécialité­s, consulter nos spécimens, les photograph­ier, les dessiner, les utiliser. » Des spécialist­es venus de Lyon (experts en crocodiles), de Genève (poissons), de Poitiers (oeufs de dinosaures), de Montpellie­r (mammifères), mais aussi d’Espagne, de Roumanie… se sont ainsi penchés ou se penchent encore sur les fouilles de l’A8. « Ce matériel est porté à la connaissan­ce de la communauté scientifiq­ue. »

“La

recherche des dinosaures en Provence remonte à . Il a fallu attendre les fouilles de l’autoroute afin que l’on ait suffisamme­nt de matériels pour en savoir un peu plus. On n’en est qu’au début”

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