«Il y a des choses bizarres, mais ça, ce n’est pas de la foudre!»
Raymond Piccoli est le directeur du Laboratoire de recherche sur la foudre, situé dans le Cantal. Consulté par les experts du GEIPAN, il juge que le phénomène filmé à Six-Fours ne peut pas être de la foudre en boule. Il explique pourquoi.
Dans le rapport du GEIPAN, vous affirmez que l’« objet » filmé le février dernier ne peut pas être de la foudre en boule. Pourquoi ?
On a différents types de foudres qui sortent de la normale : la foudre en boule, la foudre globulaire et les phénomènes lumineux orageux transitoires. La première a un petit diamètre, de l’ordre de - cm et ne dure que quelques secondes. La deuxième peut durer un peu plus longtemps et est un peu plus grande. Quant aux phénomènes lumineux transitoire, ils peuvent se déclencher quand le champ électromagnétique est très intense. Mais aucun n’a une trajectoire rectiligne comme on peut le voir dans la vidéo.
Et ça ne rebondit pas non plus ?
Non, la foudre ne rebondit jamais, peu importe sa forme !
C’est peut-être une foudre d’un genre nouveau…
Non, une trajectoire de la sorte, ça n’a jamais été observé. À ce niveaulà, on peut dire que cela ne relève pas du phénomène de foudre. Pourtant, Dieu sait qu’on observe des choses bizarres dans les orages !
Donc, de toutes les hypothèses, celle de l’insecte est la plus probable ?
Pour moi, l’hypothèse de l’insecte est sans aucune ambiguïté. Quand on part voir des orages, il y a deux ou trois fois par an ce genre de phénomène qui se produit. Comme la chute d’un objet avec une traînée rouge derrière lui. Mais, à chaque fois, ce sont des insectes.