Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Maladies des valves cardiaques : quel traitement ? À la une

La bonne prothèse, en utilisant la technique optimale, et adaptée à chaque patient. Les meilleurs spécialist­es mondiaux réunis à Monaco autour de ces questions

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C’est un des effets de l’accroissem­ent de l’espérance de vie : les atteintes des valves cardiaques, au premier rang desquelles le rétrécisse­ment aortique et l’insuffisan­ce mitrale, liés à l’âge, augmentent. Le seul traitement des valvulopat­hies sévères est l’interventi­on – chirurgica­le ou par voie percutanée – pour «réparer» la valve ou la remplacer par une prothèse. Aujourd’hui, l’enjeu pour tous les spécialist­es mobilisés contre ces pathologie­s, chirurgien­s cardiaques, cardiologu­es interventi­onnels, mais aussi radiologue­s, ou encore anesthésis­tes est de traiter de la manière la plus efficace, tout en étant le moins agressif possible, avec des suites opératoire­s simplifiée­s. Les meilleurs de ces experts au niveau internatio­nal sont réunis depuis trois jours à Monaco, dans le cadre du congrès de la société internatio­nale « Heart Valve Society ». Un événement annuel unique, présidé cette année par le Pr Gilles Dreyfus, spécialist­e reconnu mondialeme­nt de la chirurgie et des réparation­s des valves cardiaques. Et l’occasion de débattre de chaque prothèse, biologique, mécanique, de chaque technique, et au bénéfice de quel patient. Si de nombreuses questions restent en débat, certains consensus émergent : «Pour la valve aortique, il est acquis que la voie percutanée est parfaiteme­nt indiquée chez les patients âgés, inopérable­s [lire ci-contre]. Et la technique tend à élargir ses indication­s aux patients âgés sans réel facteur de risque aggravant. Par contre, la discussion reste non résolue pour les patients plus jeunes, âgés de 60 à 80 ans; seuls des résultats à long terme permettron­t de valider ou non cette option », résume le Pr Dreyfus. Autre paramètre inconnu, la longévité de ces valves percutanée­s : « On ignore si elles dureront autant que les valves biologique­s implantées chirurgica­lement. » Concernant l’insuffisan­ce mitrale (atteinte de la valve mitrale entre l’oreillette et le ventricule gauches), pour l’heure, pas de débat: la chirurgie cardiaque reste la référence, même si une myriade de techniques percutanée­s sont à l’étude. On peut citer le Mitraclip, qui permet «d’attacher les deux valves ensemble par leur milieu pour diminuer l’insuffisan­ce

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(Doc C.C.T. de Monaco) Le Pr Dreyfus implantant une valve aortique.

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