Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Pas de bras, pas de chocolat

Jamais dans le rythme, Toulon/Saint-Cyr a concédé hier soir face à Chambray une deuxième défaite de rang à domicile (22-27). Un revers qui fait tâche…

- VINCENT WATTECAMPS

L’occasion était belle. La route dégagée. Ne restait plus qu’à s’y engouffrer, cheveux au vent. Direction les play-offs. Au soleil. Au calme, avant trois semaines de trêve. Sur la route, un dos d’âne. Un ralentisse­ment. Chambray. Mais pas question de rigoler. Il n’y a, d’ailleurs, pas de quoi rire. Car face au promu, Toulon/Saint-Cyr a fait honneur à son titre de pire attaque du championna­t. Neuf buts en première période, 13 en deuxième. Des passes qui n’arrivent pas, des regards qui se défilent et, surtout, une ancienne de la maison qui joue un bien vilain tours dans ses cages. Jacqueline Oliveira n’avait pas pu, en 2015, dire au revoir à ses coéquipièr­es, retenue en fin de saison avec la sélection brésilienn­e. Elle a pu le faire hier soir. Au pire des moments. Mais la performanc­e de la portière chambraysi­enne, aussi retentissa­nte soit-elle, n’est que l’arbre qui cache… le désert. Car hormis Olivera Jurisic, les Toulonnais­es n’ont que trop rarement pris le meilleur sur leur vis-à-vis. La défaite, au bout, est logique (22-27).

Serdarevic sur le flanc...

Gênées aux entournure­s par la défense 0-6 concoctée par Guillaume Marques, les ReBelles n’ont jamais su déployer leurs systèmes et leur jeu rapide. Résultat : Chambray prenait ainsi les commandes du score sans, pour autant, faire montre d’une grande habilité (2-4, 8e puis 5-7, 12e). Entretemps, Serdarevic, auteure d’un début de rencontre convenable dans ses cages, se blessait à la cheville sur une glissade anodine. Depuiset, appelée à la rescousse, mettait quelques minutes à rentrer dans sa partie. Un laps de temps exploité comme il se doit par les coéquipièr­es d’Herbrecht pour prendre le large (6-10, 24e). Les efforts varois pour revenir étaient vains, tant le rythme offensif faisait défaut (8-13, 28e).

Oliveira aussi

Rien, ou presque, ne changeait au retour des vestiaires. Pire, Chambray en remettait une couche par Boutrouill­e et Thome (9-17, 33e). L’orgueil et la crainte du nouvelle fessée à domicile donnaient un semblant de boost au jeu toulonnais. Un semblant seulement. Les relances se faisaient plus précises, et, surtout, Jurisic n’était plus la seule à trouver les filets (1418, 42e). Mais les ReBelles partaient de loin. De trop loin. Chambray gérait son avance avec intelligen­ce, ne laissant jamais l’espoir s’installer durablemen­t dans les têtes varoises. Même la sortie sur blessure d’Oliveira, sévèrement touchée au mollet, ne changeait rien. Le matelas restait souple (19-23, 50e). Et assez épais pour tenir jusqu’au bout. Le soleil attendra. C’est quand le printemps ?

 ?? (Photos Patrick Blanchard) ?? En manque de rythme, notamment en attaque, les Varoises ont craqué et logiquemen­t cédé face à Chambray.
(Photos Patrick Blanchard) En manque de rythme, notamment en attaque, les Varoises ont craqué et logiquemen­t cédé face à Chambray.

Newspapers in French

Newspapers from France