Le et le à propos de l’isolement du dirigeant
La solitude, un mal qu’il faut vaincre dans l’intérêt du dirigeant comme dans celui de l’entreprise. Et pour vaincre, il faut savoir comprendre, appréhender. Voilà l’objectif poursuivi par l’étude «Vaincre les solitudes du dirigeant » menée par Bpifrance (octobre 2016). Le projet a consisté à aborder un aspect psychologique du management : l’isolement. Tendances entre vrai et faux…
Plus l’entreprise est petite et plus le dirigeant se sent seul
Ou du moins ce n’est pas si vrai… La part des dirigeants isolés est de 46 % dans les petites entreprises (moins de 50 salariés) et de 43 % dans les moyennes entreprises (50 à 249 salariés) et dans les ETI (250 salariés et +). L’intensité du sentiment d’isolement diffère peu selon la taille de l’entreprise mais la nature de la solitude si.
Les fondateurs les plus isolés.
Il n’y a pas un profil de dirigeants parmi les quatre catégories distinguées (fondateur, repreneur, successeur familial ou dirigeant-gérant) plus exposé au sentiment d’isolement.
Les difficultés de recrutement de salariés renforcent le sentiment d’isolement du responsable d’une entreprise
Cela tient au constat du dirigeant qui a l’impression de ne pas disposer dans son environnement de « bonnes » relations pour faire progresser son projet (faute de moyens financiers ou d’entregent). L’isolement peut naître de la difficulté de recruter - 86 % des dirigeants de PME et ETI déclarent avoir eu des difficultés de recrutement, demande de relais et de soutiens à l’intérieur de l’entreprise, l’absence de bras droit…
La solitude des dirigeants est moins grande dans les secteurs faisant appel à la créativité et à l’innovation
Le degré de créativité d’une activité ne détermine pas - en tout cas pas de manière significative - le sentiment d’isolement.
Un comité de direction, cela ne sert à rien.
La mise en place d’un comité de direction réduit le sentiment d’isolement du chef d’entreprise de manière significative. À un détail près : celui-ci doit fonctionner de façon satisfaisante.
Le partage de la direction réduit le sentiment d’isolement
Le partage de la direction avec une réelle répartition de la responsabilité est un très fort réducteur de solitude.
La nouvelle génération de créateurs d’entreprise est mieux armée
Avec un bémol. Mieux formés que leurs aînés, friands de leadership collaboratif ou d’association, les nouveaux créateurs ont de nouvelles « armes ». Attention, rien ne permet d’affirmer que le dirigeant de moins de 40 ans d’aujourd’hui sera différent. Il ne se sent pas moins seul (49 % des moins de 40 ans se déclarent isolés).