Qui eut dit...
... Que la France éternelle, longtemps gouvernée par de grands caractères, serait livrée un jour à des caractériels ? Que la droite se retrouverait orpheline et l’alternance saccagée ? Que la gauche ferraillerait avec la gauche et que le centre disparaîtrait momentanément ? Que François Fillon, de plus en plus seul et de plus en plus déterminé, choisirait comme devise le vers fameux du père Hugo « et s’il n’en reste qu’un, je serais celui-là » tandis que presque tous les jours on perquisitionne ses domiciles comme s’il projetait de faire exploser la Ve République avec d’autres moyens que les mots et parfois les idées ? Que le fidèle Stefanini lui-même rejoindrait les chauvesqui-peut ? Que Villepin se vengerait en d’avoir dû céder l’hôtel Matignon à Fillon en ? Que Sarkozy se reconvertirait dans l’hôtellerie internationale ? Que Alain Juppé, pas d’accord pour jouer les roues de secours, ne refuserait pas de prendre le volant de la voiture des pompiers pour peu qu’on le laisse ensuite monter tout en haut de la grande échelle ? Que le haut du pavé serait occupé par un vieux jeune homme aussi persuadé que Fillon d’être le successeur de Jeanne d’Arc ? Que, pendant ce tempslà, de l’autre côté de l’Atlantique, l’homme le plus puissant du monde perdrait ses ministres un à un, comme les vieillards leurs dents, et que, pour combler les vides, il finirait par accepter les offres de services de Bayrou ?