Benoît Hamon : le candidat du social à Marseille
Benoît Hamon était hier soir en meeting à Marseille, devant 3000 personnes au Parc Chanot. L’occasion de réaffirmer son attachement aux fondamentaux socialistes
J’attends qu’il affiche son ambition et qu’il soit plus dynamique que quand il a été investi. » Christophe, un oenologue de 54 ans, fait partie des 3000 personnes à s’être déplacées pour le meeting de Benoît Hamon hier au parc Chanot. Depuis sa dernière venue à Marseille, pour la campagne des primaires devant 750 personnes seulement, Benoît Hamon a changé d’envergure en devenant le candidat officiel du PS qui a d’ailleurs atteint ses 500 parrainages hier. Et sur des terres qui furent l’une des plus grosses fédérations de son parti, après avoir brièvement évoqué la « lassitude » de ses concitoyens face aux successives affaires François Fillon, il s’est attardé longuement sur les fondamentaux de la gauche. En présence d’élus locaux et de députés comme Patrick Mennucci, avec qui il avait déambulé plus tôt dans le centre-ville, et Marie-Arlette Carlotti, il s’est concentré sur son programme, résolument social, sans toutefois s’attarder sur le revenu universel. Il a notamment développé pendant plus d’une vingtaine de minutes l’importance d’offrir un véritable pouvoir d’achat aux retraités, avant d’embrayer sur la santé et l’éducation.
Petit tacle envers Macron
«J e souhaite que le nombre d’élèves par classe soit limité à vingt en écoles primaires », a notamment déclaré Benoît Hamon. Toujours à gauche et tout en évitant de citer son rival à gauche Jean-Luc Mélenchon qui sera lui aussi à Marseille aujourd’hui, il s’est est également pris à Emmanuel Macron qui a engrangé des soutiens locaux, notamment chez les socialistes : « M. Macron veut supprimer l’ISF sur les portefeuilles financiers alors qu’ils représentent l’essentiel des grandes fortunes. Il est le candidat des 1% les plus riches ». Avant d’accélérer la présentation de son projet présidentiel, ce premier meeting dans la deuxième ville de France devait donner un nouveau souffle à la campagne de Benoît Hamon. « Ce soir il m’a convaincue, il m’a prouvé qu’il était vraiment de gauche. Mais je ne sais pas si ça suffira pour aller au bout », glisse à la sortie Marie, une militante étudiante en lettres.