Boudjellal dit garder confiance
La valse des entraîneurs a-t-elle définitivement pris fin ? Rien n’est moins sûr, même si le président toulonnais réitère publiquement sa confiance à l’équipe en place
Droit dans ses crampons. Mike Ford a des convictions ou plus exactement des certitudes. Et le manager anglais préfère mourir avec plutôt que se renier. Question de mentalité probablement... Aujourd’hui, le RCT est toujours 6e, non pas grâce à lui mais à cause des contre-performances de ses concurrents directs, à savoir Toulouse et le Racing 92. Jusqu’à quand les Varois resterontils dans les clous de la qualification en jouant aussi mal ou en ne jouant pas du tout ? Le boss du sportif toulonnais se veut positif envers et contre tous les mauvais résultats qui s’accumulent. Depuis sa prise de fonction au lendemain du succès obtenu par Diego Dominguez à Sale (fin octobre), l’ancien entraîneur de Bath n’a pris que des bains avec ses hommes loin de Mayol.
Mike Ford reste inflexible
Sous sa direction, que ce soit à Brive le week-end dernier, ou encore à Clermont, Montpellier, Castres, Lyon, La Rochelle et Montpellier, les Toulonnais n’ont pas remporté le moindre match hors du Var. Il en est de même en coupe d’Europe, même si par miracle Toulon, avec trois « petites » victoires, est parvenu en quart. Malgré ces résultats contraires (nous n’évoquons même pas la défaite à domicile contre les Rochelais), Ford qui a toujours les clefs du poussif camion garde sa ligne de conduite au risque d’emmener tout le monde dans le mur. L’autre soir à Brive, la mine déconfite de Marc Dal Maso contrastait singulièrement avec celles de ses deux acolytes qui entendaient garder le cap. Le leur ! Le spécialiste de la mêlée, qui n’a pas hésité à faire une sortie sur le jeu catastrophique proposé et présenté par les Rouge et Noir au stade Amédée-Domenech, ne cache plus son désappointement et ses désaccords. Mais contre vents et marées et surtout les piètres résultats accumulés, Mike Ford n’entend ni changer ni infléchir sa politique sportive. Malgré les revers successifs, le président se garde (chose rare) de toutes sorties médiatiques tapageuses. Il se pose bien des questions et cherche surtout la solution pour permettre à son club de s’extirper de l’ornière.
Ne plus jouer les girouettes
Mais après la valse des entraîneurs enregistrée depuis le début de la saison - Dominguez, Delmas, Doorey et maintenant Meehan ont quitté le navire toulonnais par contrainte ou dépit -, le patron du RCT hésite à trancher dans le vif. Lui qui a vu son autorité ébranlée après l’imbroglio des vacances d’abord sucrées, puis écourtées, et enfin rétablies dans les faits au soir de la défaite contre La Rochelle à domicile, se retrouve dans une situation des plus délicates. Sa marge de manoeuvre est réduite. Et à l’heure où les girouettes républicaines tournent plus vite que le vent tourbillonnant, Mourad Boudjellal, qui s’est tiré trop de balles dans le pied depuis la reprise de la saison, rechigne à envoyer paître Mike Ford. La déclaration présidentielle parue hier sur le site du club évoquant « la prise de conscience des joueurs et la confiance renouvelée à son staff » tiendra... minimum jusqu’à la prochaine défaite. A moins que cette sortie en interne ne soit qu’un écran de fumée. Après la défaite face aux Brivistes et surtout la manière avec laquelle elle a été concédée, la tentation de donner la direction sportive à Marc Dal Maso a été bien réelle. Mais après avoir pris la température auprès des cadres, dans l’immédiat, cette décision n’a pas été retenue. Reste à savoir jusqu’à quand cette situation va perdurer ? Savoir plus Saison terminée pour Jonathan Pélissié, c’est la mauvaise nouvelle du jour. En effet, après la récente blessure survenue à Jean-Charles Orioli, c’est au tour du demi de mêlée d’être touché sérieusement au genou. Le futur Lyonnais devra être opéré des ligaments croisés du genou dans les prochains jours.