Jean-Luc Mélenchon chez les drôles de dames
Hier à Marseille pour la Journée internationale des droits de la femme, Jean-Luc Mélenchon a visité d’un club de boxe féminin à Frais Vallon et défilé sur la Canebière
Jean-Luc Mélenchon est monté sur le ring marseillais hier pour défendre le droit des femmes. En visite à Frais-Vallon, dans le secteur du FN Stéphane Ravier, le candidat à la présidentielle a choisi de rencontrer l’équipe féminine d’un club de boxe, aux côtés de Sarah Soilihi, championne de kickboxing qui portera les couleurs « La France insoumise » aux prochaines législatives. Une visite symbolique en cette journée internationale des droits de la Femme. « L’idée est d’illustrer la journée de lutte pour le droit des femmes de manière particulière», explique Jean-Luc Mélenchon après avoir assisté à une démonstration de kick-boxing par une quinzaine de femmes du quartier sous la direction de la championne du monde 2015, Samantha Jean-Baptiste. « Il faut punir ceux qui ne respectent pas l’égalité », martèle le candidat de « La France insoumise » qui décrit son mouvement comme « le meilleur élève en terme de parité ».
Egalité salariale pour combler les déficits sociaux
« Il faut constitutionnaliser le droit à l’avortement », poursuit-il, très alarmé de « voir que le candidat de la droite, François Fillon, est à ce
point aligné sur les positions les plus réactionnaires sur ce sujet », avant d’évoquer l’égalité salariale, « une mesure essentielle» comme un moyen de combler les déficits des comptes sociaux. « Si à compétence égale, les femmes étaient payées comme les hommes, le surcroît de cotisations réglerait le financement de la retraite pour tous à 60 ans après 40 annuités, assume-t-il. J’attends que
l’on vienne me dire que ce n’est pas possible ». Sa présence dans la cité phocéenne au lendemain du meeting du candidat du PS Benoît Hamon au Parc Chanot devant 3 000 personnes, une concordance des temps déjà de mise la semaine dernière à Brest, n’est pas selon Jean-Luc Mélenchon « une stratégie politique ». « Je suis ici uniquement pour parler
du droit des femmes», justifie-t-il après avoir quitté les gants et les tatamis pour un repas aux côtés de présidentes d’association. Sa journée s’est terminée au défilé féministe sur la Canebière à 15 h 40, heure où les femmes étaient appelées à la grève, car c’est à ce moment-là qu’elles devraient arrêter quotidiennement le travail pour justifier les écarts de salaire avec leurs collègues masculins.
Le candidat a défilé au milieu de plusieurs centaines de personnes et encerclé par une horde de journalistes, en direction du Vieux-Port.