À demain, Sébastien!
Sébastien Destremau est attendu demain après-midi aux Sables-d’Olonne. Il bouclera sa folle expédition 50 jours après Armel Le Cléac’h. Bon dernier, et sans doute avec une émotion énorme
Il est certainement épuisé. Ses réserves de nourriture le sont aussi quasiment, et Sébastien Destremau espérait d’ailleurs tout haut, il y a quelques heures, croiser des hamburgers au milieu de l’Atlantique. Blague à part, au fur et à mesure qu’il se rapproche des Sables-d’Olonne et de son rêve de boucler cette 8e édition du Vendée Globe, le Toulonnais affiche un sourire de plus en plus franc sur les nombreuses vidéos – très drôles ! – qu’il poste sur Internet. Les traits tirés, le ventre vide, mais le moral à bloc.
Le chenal accessible de midi à heures
Lundi soir, le skipper de TechnoFirst-faceOcean a pourtant connu une ultime avarie, en cassant sa dernière courroie d’alternateur, qu’il a tenté de rafistoler avec les moyens du bord. Mais pas de quoi entamer sa bonne humeur. Car ce n’est désormais plus qu’une question d’heures. Combien ? On ne sait pas encore exactement. Alors qu’il navigue à vive allure depuis quelques jours, dans un vent assez fort, le rythme devrait se ralentir aujourd’hui. En fin de journée, il devrait même se retrouver en dessous des 5 noeuds, avant de basculer au Sud-Est vers sa destination finale. Une dernière transition qui déterminera l’heure de son arrivée, prévue demain, entre le début d’après-midi et la soirée. Le chenal lui étant accessible de midi à 19 heures. Mais ceci relève presque de l’anecdote. Parti il y a 123 jours, et même si son estomac crie famine, Sébastien Destremau savoure déjà probablement, à l’approche des côtes vendéennes. Alors que se profile droit devant l’accomplissement de cet objectif complètement dingue. Le beau temps est attendu pour escorter le Toulonnais jusqu’au ponton. La foule aussi. Ses proches, évidemment. Et d’autres marins, peut-être. À peine plus de 300 milles nautiques, sur les quelque 25 000 de l’épopée... Voilà tout juste ce qu’il lui restait à parcourir hier soir pour boucler la boucle, et refermer derrière lui la porte de ce Vendée Globe. Il coupera la ligne fictive 50 jours presque pile poil après Armel Le Cléac’h. Avec une émotion aussi intense que le vainqueur. Sûr.