Var-Matin (La Seyne / Sanary)

François Fillon face à une polémique supplément­aire… sur ses costumes

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On se souvient des chaussures d’Aquilino Morelle (ou encore de Roland Dumas) ; on se souviendra peut-être des costumes de François Fillon. Le candidat de la droite et du centre à l’élection présidenti­elle s’est en effet fait offrir des vêtements de luxe, selon Le Journal du dimanche. L’hebdomadai­re affirme qu’un mécène a signé le 20 février dernier un chèque de 13000 euros pour le règlement de deux costumes achetés chez Arnys, un tailleur parisien des quartiers chics. «J’ai payé à la demande de François Fillon», a affirmé cet « ami généreux » au journal. Selon ce dernier, s’ajouteraie­nt à cela près de 35500 euros «réglés en liquide» pour de précédents achats au profit de François Fillon chez ce tailleur, pour un montant de près de 48500 euros au total depuis 2012.

« Campagne de caniveau »

«J’observe que ma vie privée fait l’objet d’enquêtes en tous sens et que ce traitement m’est réservé. Mes faits et gestes sont scrutés tous les jours dans l’intention évidente de me nuire pour m’écarter de la course à la présidenti­elle», s’est défendu le candidat. Dans son entourage, on considère que ces cadeaux n’ont «rien de répréhensi­ble» mais qu’il est «totalement extravagan­t » de soutenir «que certains costumes auraient été payés en espèces» , car «aucune maison sérieuse n’accepte des paiements en espèces pour de tels montants ». « Ça devient insupporta­ble», a pour sa part réagi le porte-parole du candidat, Luc Chatel, qui a dénoncé sur Europe 1 «une campagne de caniveau» : «On va continuer jusqu’où ? » Le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Olivier Faure, s’est lui demandé si François Fillon, en tant que député de Paris, a bien déclaré ces dons : une décision du bureau de l’Assemblée remontant à 2011 rend en effet « obligatoir­e la déclaratio­n de tout don ou avantage d’une valeur supérieure à 150 euros ». En cas de manquement à cette obligation de déclaratio­n, le bureau de l’Assemblée peut prendre des sanctions disciplina­ires. Aucun délai précis n’est toutefois fixé.

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