Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Flamme rouge en vue

-

Beaucoup plus que le succès acquis samedi face à une faible Italie (40-18) à Rome, la réception le week-end prochain du Pays de Galles, en clôture du Tournoi des six nations, dira si le XV de France a plutôt réussi ou manqué sa compétitio­n.

Pression en moins, classement­s en vue

Du répit. « On va passer une semaine où on sera moins contractés », a reconnu le sélectionn­eur Guy Novès qui, bien qu’il répète s’attacher quasi uniquement au contenu des matches, ne peut ignorer que les chiffres sont têtus. Une défaite à Rome n’aurait pas seulement plongé les Bleus dans un abîme de doutes après le revers il y a deux semaines en Irlande (9-19), mais aussi définitive­ment fait basculer ce deuxième Tournoi de Novès du mauvais côté. Là, avec deux succès (Écosse et Italie) pour deux défaites (Angleterre et Irlande), les Bleus « en cas de victoire (contre les Gallois) pourraient avoir un bilan cohérent ». Du point de vue du classement, le XV de France peut encore finir à la deuxième comme à la cinquième place du Tournoi, dont il n’a plus fréquenté le podium depuis 2011. Enfin, un succès face au XV du Poireau lui permettrai­t à coup sûr de figurer dans le deuxième chapeau lors du tirage au sort de la Coupe du monde 2019 au Japon, le 10 mai.

Pays de Galles, la bête noire

Bref, après avoir fait «un pas en avant » samedi, « l’intérêt est de ne pas en faire deux en arrière la semaine prochaine », dixit Novès. Ce match contre les Gallois inquiète un tant soit peu le sélectionn­eur d’un XV de France qui n’a plus battu le XV du Poireau depuis la demi-finale de la Coupe du monde 2011 (9-8). « On a constaté l’intensité de Galles-Irlande. On a vu les Gallois résister pendant plus de vingt temps de jeu en défense et finir par récupérer le ballon, alors que les Irlandais n’en tombent quasiment pas », a ainsi relevé Novès. Et le sélectionn­eur de prévenir que « si on joue avec autant de déchet contre le pays de Galles, on n’existera pas ».

Une même rengaine

Satisfaisa­nt sur la forme, avec ce premier point de bonus offensif dans le Tournoi, le succès à Rome l’est moins sur le fond. Si les Bleus peuvent être satisfaits de leur solidité en conquête et ont su par moments, comme sur l’essai de Gaël Fickou (21e), déclencher des séquences séduisante­s à plusieurs temps de jeu, ils ont aussi affiché les mêmes lacunes que celles montrées depuis les tests de novembre. Principale­ment un défaut de réalisme : auteurs de treize franchisse­ments, ils n’ont marqué que quatre essais, en oubliant au moins trois en route. « On s’est créé plusieurs occasions, loupées en manquant de patience. Donc nos problèmes persistent, le chantier reste quand même très important », a regretté Novès, rejoint par Baptiste Serin. « Il y a encore des détails mauvais, notamment ces pertes de balles quand on arrive dans la défense. On arrive à faire le plus le plus dur, “breaker”, mais pas à assurer la continuité », a-t-il estimé. Autre point noir, la défense, trop laxiste en première période. Face aux Gallois capables, comme les Irlandais, de tenir le ballon, cela ne pardonnera pas.

 ?? (Photo AFP) ?? Gaël Fickou a marqué l’un des quatre essais contre l’Italie. Mais les Bleus ont manqué de réalisme.
(Photo AFP) Gaël Fickou a marqué l’un des quatre essais contre l’Italie. Mais les Bleus ont manqué de réalisme.

Newspapers in French

Newspapers from France