Une centaine de cas par an dans le  et le 

Beaucoup pensent que la maladie ne concerne que les pays en voie de développement. « Certes, la tuberculose est beaucoup moins fréquente en France que dans les pays en voie de développement, mais elle n’y est pas pour autant absente ; dans les Alpes-Maritimes, comme dans les Bouches-du-Rhône, on recense une centaine de cas par an », explique le Pr Pierre-Marie Roger, chef du service d’infectiologie du CHU de Nice, qui abrite le Clat (Centre de lutte antituberculeuse des Alpes-Maritimes).

Une personne sur dix développe la maladie

Si les populations précaires sont beaucoup plus touchées par la maladie, le développement des « déplacements » fait que n’importe qui peut être contaminé. Tous ces cas font l’objet d’une déclaration obligatoire, compte tenu de la contagiosité de la maladie, qui se transmet par l’intermédiaire de l’air expiré. « Une personne sur dix environ, contaminée (par le Bacille de Koch ou BK, l’agent responsable de la quasi-totalité des tuberculoses en France, Ndlr), développe la maladie, complète le Pr Roger. Néanmoins, quand la preuve de la contamination a été apportée, on traite pour prévenir ce risque. » Ce traitement, à base d’antibiotiques, est d’autant plus efficace – et le risque de séquelles moins élevé – qu’il est mis en place précocement. « C’est un traitement court, allégé par rapport au traitement mis en place en cas de tuberculose déclarée» , rassure le Pr Roger. Si ce cas récent interpelle par ce qu’il va susciter en terme de dépistage, il n’est pas un cas isolé en termes de mobilisation. « Il y a une dizaine d’années, nous avons reçu près de   enfants suivis par un pédiatre atteint de tuberculose » ,se souvient le Pr Roger. Selon le degré de la maladie, quelques heures passées ensemble dans un milieu clos ou un repas partagé peuvent suffire. Pour finir sur une note rassurante à destination des familles concernées par cet épisode de tuberculose : les formes résistantes, les plus préoccupantes, sont très rares, elles se retrouvent plutôt en Europe de l’Est.

(Photo C.V.) Le Centre international de Valbonne, est un collège-lycée avec classes préparatoires installé sur la technopole Sophia-Antipolis. Le centre d’hébergement compte une centaine de lits.