Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Toujours des remous

La Ligue a programmé une réunion demain. La Fédération est opposée à la fusion et les joueurs du Stade Français en grève

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Branle-bas de combat dans les coulisses. Hier, au lendemain du vote par les joueurs du Stade Français d’une grève illimitée tant que ne sera pas retiré le projet de fusion dès la saison prochaine, annoncé lundi à la surprise générale par leur président Thomas Savare et celui du Racing 92, Jacky Lorenzetti, la LNR a pris les choses en main. Elle a ainsi convoqué toutes les parties prenantes à une réunion demain à son siège à Paris, pour sortir de l’impasse.

Forfait général du Stade Français ?

Le temps presse. Le lendemain, le Stade Français doit en effet disputer son match de Top 14 à Castres... ou plutôt ne pas disputer, puisque ses joueurs ne fouleront pas un terrain de rugby tant qu’ils n’auront pas obtenu gain de cause. Ce qui entraînera­it le forfait du club parisien, synonyme d’une perte de deux points au classement, et un gain de cinq points pour le CO. Et au bout de trois forfaits, un forfait général serait prononcé à l’encontre du Stade Français, et tous les points acquis contre lui seraient retirés aux autres équipes. Les conséquenc­es seraient donc immenses sur la lutte pour la qualificat­ion en phase finale du Top 14, ainsi que sur la course au maintien.

La Fédé contre

Une extrémité que ne veut pas connaître le président de la Ligue Paul Goze, qui a donc convoqué les protagonis­tes (Savare, Lorenzetti, les représenta­nts des joueurs et des entraîneur­s des deux formations) à une réunion de sortie de crise demain. Un peu plus tard hier, Goze s’est dit persuadé devant la presse au sortir du comité directeur de l’institutio­n « qu’à partir du moment où il y a dialogue, une solution peut être trouvée ». Présents comme Lorenzetti, Savare et le numéro 2 de la Fédération française de rugby (FFR) Serge Simon n’ont eux souhaité faire aucun commentair­e. Mais le président du syndicat des joueurs profession­nels (Provale), Robins Tchale Watchou, a en quelque sorte parlé pour Simon. Lequel, ancien joueur du Stade Français avec Bernard Laporte comme entraîneur, adit « de façon très très claire la désapproba­tion de la Fédération sur le fond et la forme » quant à ce projet, a ainsi déclaré le président de Provale.

Pendant ce temps au Racing...

Sur la sortie de crise, Tchale Watchou a salué le dialogue initié par Goze, tout en restant ferme. « Dans un climat de tension, il faut laisser la place au dialogue, mais la condition des joueurs pour que le préavis de grève soit levé, c’est qu’il y ait l’arrêt définitif et total de ce projet de fusion » a-t-il estimé, voulant « trouver une issue favorable ». A quelque 20 kilomètres de là, l’entraîneur des avants du Racing 92, Laurent Travers, a lui évacué les questions sur le risque que le championna­t soit faussé : « Ce n’est pas à l’ordre du

jour ». Admettant que « tout le monde était perturbé » ,il s’est montré plus loquace sur son futur poste d’entraîneur (avec Laurent Labit) de la nouvelle entité, née de la fusion. Celui-ci lui a été proposé «il y a une dizaine de jours, juste avant le match de Grenoble (le 4 mars, ndlr) », et cela ne leur est « pas venu à l’idée de refuser ». Un futur poste soumis aux aléas de la crise actuelle...

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(Photo AFP) Le président de la Ligue, Paul Goze espère « trouver une solution »...

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