Le candidat idéal

Né dans une famille vraiment modeste (c’est-à-dire ne s’en vantant pas). Sans femme, sans enfant, sans âge. Casier judiciaire vierge à l’exception d’une amende de  € pour avoir traversé la voie publique en dehors d’un passage protégé. N’ayant pas plus reçu de cadeaux de ses contemporains que de la nature. Sous-locataire d’un espace situé sous les toits naguère dénommé « chambre de bonne ». Déclaration de patrimoine limitée à une demi-douzaine de fourchettes à escargots en inox acquises à l’occasion d’un vide-greniers caritatif et d’un collier de nouilles confectionné par la doyenne de l’immeuble. A commencé en politique en aidant ses voisines à porter leurs sacs à provisions après s’être assuré qu’ils ne contenaient aucune substance illicite. A créé à l’instar de « France Debout » un mouvement intitulé « Jamais assis » dont, par suite du manque de conscience professionnelle des médias, on ne peut consulter le programme que sur l’ardoise du Café des Copains où se tient son congrès annuel. Sa principale proposition consiste à ajouter aux Restos du coeur des hôtels de la bête à deux dos où des vieilles filles bénévoles prodigueraient aux esseulés des caresses non tarifées ainsi que l’application de l’impôt sur la fortune à tout détenteur d’une dent en or. Voyage : Paris-Orléans et retour en tricycle. Promet s’il est élu de ne rien changer à ses habitudes. Parrainé par François Bayrou.