Sondage «présidentielle» BVA : Mélenchon rattrape Hamon
Rien de très neuf sous le chaud soleil de ce printemps anticipé. La désormais hebdomadaire enquête d’opinion BVA-Salesforce-Orange pour la presse régionale atteste
(1) de positions sensiblement figées. Elles évoluent en fait surtout dans le peloton des poursuivants, comme disent les cyclistes. Benoît Hamon y recule d’un point, tandis que Jean-Luc Mélenchon progresse, lui, d’une demiunité, les deux se retrouvant du coup au coude-à-coude. Dans le groupe de tête, Marine Le Pen est toujours aussi stable, tandis qu’Emmanuel Macron semble en avoir terminé de sa spectaculaire progression, régressant même d’un point. Au second tour, il continuerait malgré tout à laminer la candidate du Front national. Pour François Fillon, l’embellie n’est pas encore au rendez-vous. Il recule au contraire d’un demi-point. Les présumés « petits candidats » restent à leur étiage, entre 1 % (Nathalie Arthaud) et 3 % (Nicolas Dupont-Aignan) d’intentions de vote. Testé pour la première fois, François Asselineau, le chantre du retour du franc, est évalué à 1 %.
Désintérêt croissant
Effet immédiat de l’actualité anxiogène de ces deux derniers jours, la sécurité est revenue en deuxième position des préoccupations des sondés,
derrière l’avenir de la Sécurité sociale et devant… la probité des candidats. A hauteur respectivement de 80 % et 70 %, les électeurs favorables à Marine Le Pen et François Fillon sont les plus sûrs de leur choix, alors que ceux soutenant Emmanuel Macron n’ont de certitude sur leur vote que pour 54 % d’entre eux, soit 2 % de moins que la semaine dernière.
Cette enquête montre aussi la grande perplexité, pour ne pas dire le désarroi des Français, qui ne sont plus que 71 % à s’intéresser à la présidentielle, un total en chute de 7 % depuis le début de l’affaire Fillon. 1. L’enquête a été réalisée par Internet du 15 au 17 mars, auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 1 425 personnes inscrites sur les listes électorales.