Après le serpent, les araignées au secours de nos douleurs À la une
L’équipe qui a découvert les vertus antidouleurs du venin du mamba met au point un extracteur de venin d’araignée
Il s’appelle Thomas Besson (1). Sportif de haut niveau (dans la boxe), et titulaire d’un bac pro électrotechnique, il se lançait il y a quelques années dans un cursus universitaire qui lui permettait en décembre dernier de décrocher le Graal: une thèse de doctorat titrée « Étude de la régulation pharmacologique des canaux ioniques ASIC par des toxines animales » (sic). Un parcours atypique – couronné de succès – et des recherches scientifiques très originales menées au sein de l’IPMC (Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire), sous la direction d’Eric Lingueglia. Un nom qui ne vous est peut-être pas étranger. En 2012, ce chercheur sophipolitain et son équipe étaient propulsés sur le devant de la scène médiatique; ils venaient en effet de découvrir les propriétés antidouleur du venin du mamba noir, un serpent africain redoutable. Des propriétés comparables à celles de la morphine, tout en empruntant des voies différentes et sans ses effets secondaires (tolérance, addiction). Avec l’espoir à terme de développer de nouveaux analgésiques capables de soulager les douleurs qui ne peuvent toujours pas être réduites au silence. « La médecine reste un peu démunie face aux En vieillissant, la prostate tend à grossir et à comprimer la vessie. Cette hypertrophie entraine des gênes urinaires que connaissent 2 hommes sur 3, passé 50 ans : envies d’uriner plus pressantes et plus fréquentes, réveils nocturnes, troubles de l’érection… Heureusement, la recherche progresse et développe des solutions naturelles. patients atteints de cancer en stade terminal, en particulier; ils développent des résistances à la morphine qui contraignent à augmenter les doses à un niveau tel que les effets secondaires deviennent supérieurs aux bénéfices », témoigne Thomas Besson.
Un extracteur électronique
Depuis la découverte de la mambalgine (nom donné au peptide responsable de l’effet antalgique), les recherches se poursuivent pour préciser notamment son mode d’action, étape essentielle avant d’envisager ProstaSécurA se distingue de la majorité des produits disponibles car il a fait l’objet de tests cliniques, gage de son efficacité. Concentrés au sein d’une formule brevetée, les nombreux actifs de ProstaSécurA sont reconnus pour leurs effets bénéfiques sur la diminution du volume de la prostate, contribuant ainsi à améliorer l’ensemble des troubles urinaires. son usage thérapeutique. « Une partie de ma thèse a été consacrée à l’étude des interactions entre la mambalgine et les canaux ioniques (des protéines présentes dans la membrane des cellules) dits « ASICs », connus pour jouer un rôle-clé dans la perception de la douleur, et ciblés par la mambalgine. » Des études qui laissent entrevoir la perspective de développement de formes optimisées de la mambalgine et apportent de nouvelles informations sur les mécanismes d’activation et d’inactivation de ces canaux. Les nombreux actifs naturels de ProstaSécurA (pépins de courge, pygeum africanum, serenoa repens, racines d’orties, minéraux et vitamines) contribuent à diminuer le gonflement de la prostate et à préserver son bon état de fonctionnement. Programme de 2 mois minimum. ProstaSécurA agit sans effets désagréables et peut se prendre en continu si besoin. Mais Thomas, fasciné par l’ingénierie, ne s’est pas arrêté là. Il a mis au point un extracteur électronique, destiné essentiellement à collecter – sans leur nuire – le venin de petites araignées, très communes dans notre région.
Pas de brevet
« Elles sont venimeuses mais pas mortelles; leur venin, qui leur permet de s’alimenter mais aussi de se défendre, contient des molécules très intéressantes pour la recherche. S’il existe des sociétés qui commercialisent des venins, elles se limitent aux seuls poisons mortels, pour développer des antipoison. Mais ces venins très toxiques représentent une infime partie des poisons qui existent. » Des venins qui apparaissent de plus en plus comme une source inespérée de traitements contre la douleur. Pour que tous les scientifiques, au niveau international, puissent bénéficier de sa mise au point et l’exploiter au bénéfice de la recherche médicale, Thomas Besson a préféré ne pas déposer de brevet. Une décision qui l’honore. (1) Le chercheur présentait le 14 mars dernier une conférence sur le thème « Comment les venins aidentils la recherche ? » dans le cadre de la semaine du cerveau.