Pour rêver plus haut
Saint-Raphaël reçoit Chambéry cet après-midi (17 h 15) en quart de finale de la coupe de France. Une compétition qui n’a pas toujours réussi aux Varois
C «’est un match de qualification directe, où l’on n’a pas le droit à l’erreur. » Wissem Hmam ne pourrait pas être plus clair. C’est bien une rencontre très particulière que vont jouer les joueurs de Saint-Raphaël cet après-midi (17 h 15) : un quart de finale de coupe de France, un stade de la compétition où le SRVHB a butté quatre fois ces dernières années. Il faut remonter à 2003 pour trouver trace de la dernière demi-finale (lire encadré). C’est dire que cette compétition n’a pas toujours souri au club de JeanFrançois Krakowski, qui n’a jamais atteint de finale (contrairement à la coupe de la ligue). Cette fois-ci, les conditions pourraient bien être réunies pour voir plus loin. « C’est sûr que c’est beaucoup mieux de jouer à la maison, constate Hmam, le patron de la défense raphaëloise. Depuis que je suis arrivé à Saint-Raphaël (en 2014), on n’a jamais eu la chance de jouer à domicile à ce stade de la compétition. Ce sera à nous d’assumer, de mettre en place notre jeu et à notre public de nous aider. Ça va être un match dur, intense. »
Chambéry capable du meilleur comme du pire
D’autant plus que, contrairement aux Varois, cette équipe savoyarde est éliminée de la coupe d’Europe, de la coupe de la ligue et pointe à six longueurs du SRVHB en championnat. Nul ne doute que la formation d’Ivica Obrvan viendra sur la côte d’Azur avec les crocs acérés. « C’est une très bonne équipe, homogène, dense en défense, avec des joueurs de qualité en attaque et des frappeurs à neuf mètres », analyse Wissem Hmam. Et d’ajouter : « Le seul bémol, c’est qu’ils ne sont pas constants. Ils sont capables de faire un grand match comme contre Montpellier (victoire 33-30), et de faire un match moyen à Paris (défaite 25-31, après avoir été mené 8-19 à la pause, Ndlr). Les matchs de coupe sont toujours particuliers. Ce n’est pas la même pression qu’en championnat où tu peux te rattraper si tu te rates. Là, c’est quitte ou double. Les balles vont peser lourd dans les mains des joueurs, les ballons vont être chers. » L’enjeu est de taille. Il y a dans le viseur une place en demi-finale de cette maudite coupe de France, et peut-être encore davantage en l’absence de l’ogre parisien. « Quand on voit le PSG qui se fait éliminer en huitième de finale, on se dit pourquoi pas ! Jouer une finale à l’AccorHotels Arena, ça n’arrive pas tous les jours dans la carrière d’un joueur. Il faut rêver. » Un rêve de grandeur qui paraît accessible cette année.