Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Tano amuse la galerie avec Jo Brami et Stéphane Guillon à Puget-sur-Argens

- PROPOS RECUEILLIS PAR FRANCK LECLERC fleclerc@nicematin.fr

Après Jo Brami jeudi 23 et Stéphane Guillon vendredi 24, place à Tano le samedi 25 mars, en clôture des 3 J Comiques de Puget-sur-Argens. Tano ? C’est un humoriste surdoué. Doublé d’un acteur né. Tout le monde ou presque l’a vu dans le sketch sur les Indépendan­tistes corses qui a lancé sa carrière. Et 2,5 millions de téléspecta­teurs en moyenne le suivent dans Commissari­at central, la mini-série qui cartonne en access prime time sur M6. Tano s’est donc bien remis du burn out qu’il a fait… au CP! Précoce en tout et surtout en âneries. Un vrai casse-cou qui, gamin, imitait James Bond en sautant dans le vide, accroché à un parasol pour amortir la descente. Résultat : une chute de dix mètres et un séjour de plus dans la clinique de son père, chirurgien à Menton. S’est-il assagi ? Pas vraiment. Mais il travaille dur, plus perfection­niste qu’on ne le croit dès lors qu’il s’agit d’amuser la galerie. Entre une session au Point Virgule et une rentrée qui s’annonce chargée, Tano met de l’ordre dans son one-man-show et fourbit de nouvelles armes fatales pour faire se plier en deux les auditoires les plus blasés. On aime, chez lui, ce mélange de Desproges et de Bénureau, avec un cynisme de façade qui déride irrésistib­lement ce qu’il peut y avoir de plus coincé dans notre société. Repéré par Patrick Sébastien, rompu aux Sérénissim­es de l’humour (Monaco) comme au festival

Performanc­e d’acteur (Cannes), le voici plus en forme que jamais, sans l’uniforme du syndicalis­te policier Bernard Rocca-Serra, mais avec toute une panoplie de nouveaux personnage­s.

Quoi de neuf dans le one-manshow de Tano ?

Plein de choses ! Pour celles et ceux qui m’auraient déjà vu en spectacle, disons que j’ai renouvelé le contenu d’au moins  %. J’ai retiré quelques sketchs, dont le Clodo Bingo et La P…, mais je commence toujours par L’oncle Antoine, dans une partie stand-up qui s’allonge considérab­lement. On retrouvera aussi Les Femen et Le Rap des flics de la Bac, que je vais garder encore longtemps. Dans les nouveautés, des surprises. Dont Sophie, une fille qui a été victime d’une épilation laser ratée. Et Christophe-Sandrine, sorte d’ambassadeu­r du « vivre ensemble », comme on dit… J’ai aussi un truc autour des obèses américains. Ils sont cent millions. Gros problème de gaz à effet de serre !

Toujours un lien fort avec la Côte d’Azur ?

Oui, je vais même en profiter pour voir ma mère. Elle déménage. Pas autant que moi, mais presque. Elle reste dans le sud, heureuseme­nt.

Comment se présente la rentrée ?

Super bien. Une rentrée parisienne, d’où les nouveaux sketchs sur lesquels j’ai beaucoup bossé. Et une saison  de Commissari­at central, avec Guy Lecluyse, Nadia Roz, Wally Dia, Matthieu Pillard… On commence à tourner dans un mois. Soit quelque chose comme  mini-formats de cinq minutes. Et il y aura une rediffusio­n des premiers numéros sur W, histoire de ne pas stopper le flux.

Un vrai succès ?

Oui, on est super-contents. La nouvelle saison sera présentée en septembre. On espère un rythme quotidien. En tout cas, c’est une expérience formidable. J’ai adoré peaufiner mon personnage dans les moindres détails. Je ne sais pas si l’on voit le travail qu’il y a derrière, mais c’est vraiment colossal. Tout un aprentissa­ge de la caméra pour voir ce que l’on dégage, en avoir conscience, l’améliorer dans la mesure du possible. On apprend beaucoup plus rapidement en tournant une série qu’en tournant un film. Tout va très vite, le débit est impression­nant.

Bernard, c’est un peu Tano ?

Bernard Rocca-Serra est effectivem­ent assez proche. Il y a des similitude­s avec le personnage que je joue sur scène. Un peu renfrogné, comme ça. Mais Bernard, c’est quand même une vraie compositio­n. Il y a du boulot, hein ! Alors si ça pouvait se voir un peu à l’image… J’ai lu un bouquin de Gérard Depardieu (Innocent, N.D.L.R.) dans lequel il raconte que malgré les cours et les écoles, les comédiens progressen­t peu. « Ils poussent beaucoup pour faire une toute petite crotte », explique-t-il... J’espère que ce n’est pas mon cas! Mais j’adore Depardieu. Un génie. Une liberté totale. Festival Les 3 J comiques. Espace culturel Victor-Hugo. 20 h 30. Rens. 04.94.19.55.29. www.pugetsurar­gens-tourisme.com

◗ Jeudi 23 mars : Jo Brami, La Vie à l’envers. Tarif : 11,20 €. ◗ Vendredi 24 mars : Stéphane Guillon, Certifié conforme. Complet. ◗ Samedi25 mars:Tano,Nouveauspe­ctacle. Tarif : 16,20 €.

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(Photo R.B.)

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