L’ÉQUIPE DE LA JOURNÉE Dr Sporting et Mister Toulon
Une première période probante grâce à une véritable frénésie offensive dans le sillage des frères Gomis – et surtout un exceptionnel Christophe. Et puis une seconde totalement à l’envers. Sans cohérence tactique, ni bloc équipe. Bref, Dr Jekyll et Mister Hyde. À en perdre son latin. Neuf buts, un penalty raté et des occasions à la pelle. En termes de spectacle ce Toulon - Nice (4-5) s’est avéré exceptionnel. Synonyme aussi de la fin des microscopiques espérances toulonnaises.
Sans discipline le talent n’est rien
L’une des meilleures défenses de la poule a explosé à domicile face à un relégable. Comprenne qui pourra. Un immense gâchis car le potentiel est évident. L’exemple à suivre se nomme Julien Leleu. Le défenseur central a inscrit un doublé grâce à deux coups de tête magistraux. Comme Medoukali, il a longtemps colmaté les brèches. Tant que l’équipe a conservé un minimum d’équilibre collectif. C’est-à-dire 45 minutes ! Par la suite, les vagues azuréennes ont déferlé. Plus de repli défensif, de compensation et un bloc équipe qui a explosé. Sans un minimum de discipline, les talents les plus extravagants ne suffisent pas en CFA. Cette rencontre en a été le plus parfait exemple. Trop de gestes techniques superflus, alors qu’il y avait la place pour faire le break. L’absence d’un patron, d’un gueulard a aussi sauté aux yeux. Le cinquième but niçois avec Djaballah, à peine entré, qui perd un ballon à 40 mètres et laisse filer son latéral, laisse songeur. Les sorties de Christophe Gomis et Arnaud Buisson aussi car ils faisaient partie des Toulonnais les plus performants. Certes le penalty raté de David Gomis a pesé lourd, mais pour être objectif, la prétendue faute sur Preira était limite. Et puis échouer dans cet exercice peut arriver. Cela ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt…