Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Fréjus/St-Raphaël éliminé avec les honneurs

- LAURENT SEGUIN

César, Oscar et même Palme d’or. Oui, ils méritent toutes les récompense­s nos Étoilistes. Car sur la pelouse du stade Pierre-deCouberti­n de Cannes, sur cette terre de cinéma comme nulle autre pareille, ils ont littéralem­ent crevé l’écran. Oui, sur ce coin de Côte d’Azur qui a vu défiler les Hitchcock, Fellini, Bergman et autres Gabin et Montand, là, à deux pas du Palais des Festivals, il s’en est fallu d’un rien pour qu’eux aussi ne montent les marches. Ces marches qui auraient pu les emmener vers leur rêve de Stade de France. Ces marches qu’on voulait tant les voir gravir. Mais arrêtons là notre cinoche, car même si on a aujourd’hui du mal à réaliser que le film soit fini, le rideau est bel et bien tombé, après un scénario d’une incroyable cruauté. Un scénario d’autant plus cruel que face à cette équipe de Ligue 1, devant ce club double vainqueur de la compétitio­n (2009 et 2014), les joueurs de Fréjus/Saint-Raphaël ne se sont pas cantonnés au rôle de simples figurants.

Et pourtant, Tlili...

Oui, parfaiteme­nt rentrés dans leur match, ils ont fait bien plus que de donner la réplique aux Guingampai­s. Et il s’en est d’ailleurs fallu d’un rien pour qu’ils ne leur volent carrément la vedette dès la première action de ce quart de finale. On jouait alors la troisième minute et Karim Tlili, seul au point de penalty, envoyait la balle au-dessus de la barre transversa­le (3e). Sans complexes, libérés et très clairement à la hauteur de l’événement, les hommes de Paquillé prenaient donc le match par le bon bout et s’offraient encore une occasion de but, quand Tlili, décidément dans tous les bons coups hier, se jouait seul de trois défenseurs bretons pour se retrouver en situation de frappe au coeur de la surface guingampai­se (20e). Sa frappe à ras de terre trouvait bien le cadre, mais aussi un défenseur adverse venu suppléer Johnsson, battu sur ce coup-là.

Retour des vestiaires retour sur terre

Après deux occasions si nettes en une mi-temps, on se prenait forcément à rêver d’un scénario à la Calais (le club de CFA finaliste de l’édition 2000) quand l’arbitre sifflait l’entracte. Mais le scénario, justement, a finalement pris la tournure que tout le monde redoutait. Cinq minutes seulement après le retour des vestiaires, Alexandre Mendy, le Toulonnais, stoppait net notre rêve d’une frappe croisée que Gaëtan Deneuve, pourtant impeccable tout au long du match, ne pouvait que détourner dans son petit filet. Sonnée, mais pas éteinte, l’Étoile poussait ensuite et s’accrochait à son rêve, s’offrant même l’occasion d’égaliser quand Orinel se trouvait seul face à Johnsson (60e). Mais une touche de balle et quelques centimètre­s de trop permettaie­nt à Guingamp de s’en sortir, une nouvelle fois, une fois de trop.

À quand le remake ?

Car les minutes filaient et on se dirigeait vers l’inéluctabl­e, vers l’éliminatio­n et l’extinction des projecteur­s du stade Pierre-de-Coubertin. Le clap de fin. Oui, c’était bien la dernière séance des Varois dans la compétitio­n, mais là, tout de suite, au milieu de notre déception et à quelques pas du Palais des Festivals, on a seulement envie de dire : chapeau bas les artistes. Au fait, ils ont prévu un remake pour l’année prochaine ?

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(Photos Philippe Arnassan) Les Étoilistes sont éliminés, mais ils ne se sont pas contentés de jouer les seconds rôles hier contre Guingamp.
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Orinel et Soly peuvent nourrir des regrets.
 ??  ?? Tlili a eu les occasions de marquer.
Tlili a eu les occasions de marquer.

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