Le nouveau billet de € s’invite dans les distributeurs aujourd’hui
Marseille Après les billets de 5, 10 et 20 euros, la série « Europe » relooke le billet de 50 et le rend plus sûr... grâce à l’apparition de la déesse Europe
«La monnaie, c’est la confiance. », lâche Jean-Luc Meya, directeur adjoint de la succursale marseillaise de la Banque de France. Pour la Banque centrale européenne (BCE), il semblait donc urgent de rassurer les Européens à propos de leur devise fétiche – la plus utilisée au sein de l’UE –, qui n’avait pas encore subi la refonte de la série « Europe ». C’est chose faite avec le nouveau billet de 50 euros, principalement destiné à combattre la contrefaçon. Formellement, la déesse Europe fait son apparition et apporte une caution symbolique forte dans une période où la monnaie unique et les liens communautaires semblent plus fragiles que jamais. Sur le fond, « le 50 » se paye un lifting sécuritaire intégral.
Sécurité renforcée
Papier plus ferme et craquant, filigrane différent, hologramme coloré. « Les changements visibles à l’oeil nu sont très nombreux », détaille Maurice Michel, responsable du service caisse de la Banque de France à Marseille, nouveau billet en main. « Les sécurités repérables grâce aux rayons infrarouges ou ultraviolets sont également plus importantes. » Alors que 6,5 milliards de nouveaux billets vont être mis en circulation, la Banque de France en imprimera 1 milliard, soit 15,5 % du total du volume pour l’ensemble de l’Eurosystème. Depuis 9 mois, de nombreux professionnels ont été formés à l’utilisation de la nouvelle devise. « Nous encourageons les clients à faire le TRI : Toucher, Regarder, Incliner », rappelle Maurice Michel. « Les contrefaçons d’euros parfaites n’existent pas. Bien sûr, certains billets sont un peu moins mal faits que d’autres, mais globalement la contrefaçon est surtout dû au manque de contrôle. On vous donne un billet, vous le prenez sans forcément regarder… »
L’ancien billet toujours valable
Les anciennes devises seront encore acceptées et conserveront leur valeur sans limite de temps et échangeables à la Banque de France ou dans les banques centrales nationales de l’Eurosystème. « Nous avons eu de très nombreuses questions en ce sens, il est donc important de rappeler à tous les usagers que les anciens billets sont encore tout à fait utilisables », explique Jean-Luc Meya. En 2018, ce sont les billets de 100 et 200 euros qui s’offriront une nouvelle jeunesse. Le billet de 500 sera, quant à lui, abandonné. Selon Maurice Michel, « il
ne sert qu’à financer des activités illégales, nous n’avons aucune raison de continuer à l’utiliser… »