Le budget voté sans encombres
En un rien de temps, le budget 2017 a été voté, hier en conseil. Malgré les habituels reproches de l’opposition, les efforts de la majorité pour redresser les comptes ont été salués
Trois heures seulement, vote du budget compris ! Comme quoi, tout arrive à La Seyne. Comme... l’horizon qui s’éclaircit légèrement, enfin, dans cette ville très endettée. C’est un peu ce qu’il fallait retenir de la présentation du maire, Marc Vuillemot. JeanPierre Colin (UDI) a même reconnu des « progrès malgré une situation compliquée, et avec vos camarades du gouvernement qui ne vous aident pas beaucoup »:« Les indicateurs sont en train de passer du rouge à l’orange, a-t-il concédé. L’élève Vuillemot peut mieux faire, mais il est sur une trajectoire meilleure que les années précédentes, malgré des carences avérées. C’est plutôt encourageant. » Distribution de bons points pour : la négociation pour la contribution communale au Sdis, la gestion des emprunts toxiques ou encore la fonte des charges à caractère général... Principal reproche : des projets « en panne ».
Trop peu d’investissements
Nathalie Bicais (LR) s’est quant à elle montrée plus sévère : à part la « diminution de la dette »oula« recherche de quelques sources de financement supplémentaires », elle voit surtout la gestion municipale en noir. «Vous nous présentez un budget en trompe-l’oeil, qui ne porte pas de projets, qui règle simplement les affaires courantes». Elle pointe «une reprise en main vers une gestion saine arrivée trop tardivement, comme le retour en régie municipale de certains services » , la « réticence des banques à prêter à la Ville, ou à des taux anormalement
élevés »... Elle se désole encore que « rien de structurant ne sortira des cartons: la corniche de Tamaris, les routes défoncées, les rues mal éclairées, les écoles pas entretenues, rien pour l’entretien des gymnases ». Après une couche sur « le programme de rénovation de Berthe que vous peinez à terminer », elle voit «pendant ce temps-là le centre-ville et le Sud tirer la langue ». Et, comme son collègue de l’opposition, elle déplore « une propension à planter tous les projets privés ».
Les taux d’imposition n’augmenteront pas
Sur ce dernier point, Marc Vuillemot veut croire que l’avenir prouvera le contraire (lire par ailleurs). Tout comme il ne désespère pas que le procès qui oppose la Ville à l’ex-délégataire du port de plaisance
trouvera une issue favorable. Pour le reste... Avec une enveloppe de 12,5 millions d’euros consacrée aux investissements, sur un budget de 110 millions d’euros, c’est vrai, à La Seyne on pare au plus pressé – mais il n’y aura « pas rien non plus », nuance-t-il (lire par ailleurs) –. Le maire préfère voir le verre à moitié plein. Le retour en régies municipales ? « Depuis qu’on l’a décidé, ça nous coûte moins cher que lorsqu’on achetait les services à l’extérieur. Le PRU de Berthe qui n’en finit pas? C’est faux, nous sommes parfaitement dans les délais. » Quant aux projets structurants : le maire place beaucoup d’espoir dans l’évolution prochaine de TPM pour en financer certains: « Le projet de la corniche de Tamaris par exemple est prêt depuis deux ans. Il faudra juste convaincre la future
La Seyne
métropole de l’intérêt qu’il y a, au-delà du territoire de La Seyne, à la réhabiliter ». Non sans avoir souligné « les très gros efforts de tous les services » pour redresser les comptes, le maire a aussi annoncé que les taux d’imposition resteront stables: taxe d’habitation 25,50 %;
taxe foncier bâti 34,11 %; taxe foncier non-bâti 76,70 %. Parce qu’ils figurent parmi les plus élevés du département, il regrettait de ne pouvoir les baisser, même un peu. Mais chaque chose en son temps.