Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le charançon tueur de palmiers déclaré ennemi n° de la région

Christian Estrosi et Maud Fontenoy ont présenté, hier à Nice, un plan régional de sauvegarde des palmiers. 300000 euros sont débloqués pour trouver des solutions innovantes

- LAURE BRUYAS

La Région Paca aura la peau (ou plutôt la carapace) du charançon rouge ! Christian Estrosi a déclaré la guerre à ce parasite tueur de palmiers qui se reproduit à vitesse grand V (350 à 400 oeufs par ponte) et qui a infesté, en dix ans, plus de 20 000 arbres de notre territoire, selon la Fédération régionale des organismes nuisibles. Pour le mettre hors d’état de nuire et protéger les palmiers, qui font partie de l’identité de la Côte d’Azur et du Var, le président du conseil régional a dégainé, hier, à Nice, un plan de sauvetage. Une sorte de plan Orsec version verte, porté par Maud Fontenoy, vice-présidente en charge des politiques environnem­entales, a été adopté en séance le 17 mars. Pour être efficace, il faut d’abord être unis, engage Christian Estrosi, pour qui « deux problémati­ques majeures» entravent un combat efficace : « L’absence d’harmonisat­ion de lutte entre les communes et la difficulté de lutte chez les particulie­rs, qui par manque d’informatio­n ou pour des raisons financière­s ne pratiquent pas la prévention et le traitement ». Aussi, ce plan vise-t-il à «inciter le plus grand nombre de collectivi­tés » à s’engager dans la bataille de l’innovation. Comment ? « Un appel à manifestat­ion d’intérêt sera lancé en mai pour soutenir les collectivi­tés et les établissem­ents publics qui souhaitent s’engager dans une approche globale et préventive de sauvegarde des palmiers par des expériment­aux de lutte innovante, notamment biologique­s », poursuit-il. C’est-à-dire les porteurs de solutions complément­aires aux traitement­s obligatoir­es depuis 2010. Et Christian Estrosi d’annoncer le déblocage d’une enveloppe 300 000 € pour accompagne­r « une dizaine de projets pilote dans des communes ou des intercommu­nalités» de la région. Attention, prévient-il, pas question de financer des traitement­s chimiques. La lutte contre le charançon sera novatrice et verte. Elle se fera grâce à des armes biologique­s. Grâce notamment des drones pulvérisat­eurs de champignon­s exterminat­eurs, un yorkshire terrier renifleur, des pièges à base de phéromones qui ont été présentés hier (lire ci-dessous). « Il n’y a pas de fatalité ! », a martelé le président de la Région. «La Mauritanie obtient des résultats très encouragea­nts selon les Nations unies. L’Arabie saoudite a fait chuter son taux de contaminat­ion de 7 % à 0,50 % en un an… » Pourquoi pas nous?

 ?? (Photo C.H.) (Photos Franck Fernandes) ?? Présent sur tout le pourtour de la Méditerran­ée et particuliè­rement dans le Var, notamment à Hyères, le charançon rouge est apparu en France en . Cet insecte est un ravageur qui consomme les fibres des palmiers jusqu’à provoquer leur mort. À l’échelle méditerran­éenne, les dégâts causés par ce parasite sont estimés à plus de  millions par l’Organisati­on des Nations unies pour l’alimentati­on et l’agricultur­e (FAO).
(Photo C.H.) (Photos Franck Fernandes) Présent sur tout le pourtour de la Méditerran­ée et particuliè­rement dans le Var, notamment à Hyères, le charançon rouge est apparu en France en . Cet insecte est un ravageur qui consomme les fibres des palmiers jusqu’à provoquer leur mort. À l’échelle méditerran­éenne, les dégâts causés par ce parasite sont estimés à plus de  millions par l’Organisati­on des Nations unies pour l’alimentati­on et l’agricultur­e (FAO).

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