«Quelle évolution de l’hôpital public?»
« Si Marisol Touraine se targue d’avoir mis à plat le déficit de la Sécurité sociale, elle “oublie” le déficit colossal des hôpitaux publics, qui pose des problèmes de fonctionnement au quotidien. Entre les dettes cumulées et la problématique des investissements, comme à Pasteur , il n’y a plus de possibilité de fonctionner de façon correcte et agréable, pour le personnel et évidemment pour les patients. Comment les candidats voient l’évolution de l’hôpital public avec le
«Revaloriser la retraite pour les médecins qui continuent de travailler?» Gérard Coulombe, médecin anesthésiste
« On fait de plus en plus appel aux médecins retraités. Les hôpitaux qui les emploient paient des cotisations sociales dont le praticien ne bénéficie pas. Dans l’avenir, le travail des retraités pourra-t-il leur permettre de revaloriser leur allocation ? »
Jean-Jacques Domerego : « Le rôle des retraités est de plus en plus important. Un Philippe Paquis, chef de pôle et ancien président de Commission médicale d’établissement du CHU de Nice
fameux virage ambulatoire, le développement de plateaux techniques… Il faudra quand même hospitaliser les patients quelque part… ? Et comment envisagent-ils le financement des hôpitaux comme Pasteur par exemple, le CHU de Nice étant confronté à un déficit très grave, au détriment des soins, essentiellement pour des problèmes immobiliers ? »
Alfred Spira : « Il faut sortir du tout TA, pour avoir des dotations forfaitaires qui prennent en considération les spécificités locales. Et combler les déficits, tels celui que vous évoquez. » Jean Leonetti : « Vous pointez du doigt la différence entre le fonctionnement et l’investissement; lorsqu’un
médecin qui a fini sa carrière peut très bien relayer avec de jeunes médecins une partie de son activité et décidé de consacrer une partie de son activité à des maisons de santé par exemple. C’est frustrant, même en microentreprise de payer des charges qui ne vous bénéficieront pas à la retraite. Il faut que l’on
investissement est démesuré, ou trop tardif, il plombe de manière définitive le fonctionnement : on vous dit : « on ne peut plus soigner les malades » parce qu’on a fait de beaux bâtiments ». C’est impensable ! Dans l’avenir, pour les hôpitaux gigantesques et qui finissent par être construits ans après qu’on les a conçus, avec des situations de béton inadaptées à la situation évolutive de la médecine, il faudra aller plus vite, avec des procédures simplifiées. Nous souhaitons donner plus de liberté aux directeurs d’hôpitaux, présidents de CME, chefs de pôle… Pour qu’ils puissent agir plus vite, soulagés de contraintes administratives lourdes. Comme c’est le cas dans le privé. » revalorise ces retraites. » Muriel Fiol-Anguenot : « Il est inscrit dans notre programme de diminuer de façon drastique les charges qui pèsent sur les médecins retraités qui retravaillent.»