« Certains collègues deviennent fous ! »
« Aujourd’hui, il y a beaucoup d’inquiétude. De nombreux collègues ne retrouveront pas leur plage. Certains deviennent fous ! » Alain Palamiti est président des plagistes de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) de Juanles-Pins. Il détient un établissement situé sur une plage naturelle. Il sera concerné par le décret en 2020. « En revanche, en fin de saison nous assisterons à la fermeture de tous les établissements privés situés sur les plages artificielles de Juan-les-Pins, du Pont Courbet jusqu’à l’épi de Golfe Juan. » Le 17 septembre, les établissements seront fermés. «La destruction interviendra un mois plus tard. » Il raconte le crève-coeur que représente, pour des familles qui tiennent ces plages depuis des décennies, l’annihilation d’années d’efforts. « Les professionnels veulent qu’on les écoute. » À terme, selon Alain Palamiti, l’application du décret entraînera à Juanles-Pins la disparition de plus de 500 emplois directs, et de 1500 à 2000 indirects. Il insiste sur le fait que cela représentera également une perte de chiffre d’affaires pour la ville, mais aussi pour l’État en termes d’URSSAF et de TVA. « Nous avons toujours eu l’appui de nos maires, des élus locaux. Nous souhaitons pouvoir nous mettre autour d’une table avec les membres du futur gouvernement. » Le président ne conteste pas que le domaine public soit imprescriptible et inaliénable. «Nous sommes prêts à jouer le jeu, à discuter des modalités. Mais je trouve cela incroyable de sacrifier des emplois, des entreprises. »