Var-Matin (La Seyne / Sanary)

JOURNÉE, HYÈRES-TOULON - ANTIBES : -) «Pas de leader sur le terrain»

Très marqué par la huitième défaite consécutiv­e de son équipe, Kyle Milling s’est longtemps confié après la rencontre. Le coach du HTV évoque un groupe « fragile » sans patron

- Ryan Evans. Michineau PROPOS RECUEILLIS PAR GUILLAUME RATHELOT David

Kyle, vous devez être en colère après cette nouvelle défaite... Oui (silence).

Comment expliquez-vous ces dernières minutes, où l’équipe n’a plus répondu ?

Je ne sais pas si je peux l’expliquer. On était prêt. J’ai demandé des sacrifices à chacun. Pendant  minutes, c’était ça... Et après, on a commencé le un contre un. Chacun voulait gagner le match tout seul, mais on n’a aucun joueur capable de faire la différence. On a perdu des balles... Mentalemen­t, on a deux-trois mauvais tirs. Une faute technique. On a perdu la tête. Quand tu as une équipe fragile et que ça ne va pas, ça descend vite. Très vite. On n’a pas de leader. C’est pour ça qu’on perd souvent au money-time.

Est-ce un problème de consignes non respectées ou d’absence de leader dans le groupe ?

On a vraiment manqué de leadership sur le terrain. Vraiment. Depuis le début de l’année, on n’a pas un leader dans l’équipe. À Antibes, le meneur (Blassingam­e, Ndlr) a mis le ballon sous le bras, a mis des tirs, fait des passes. Il a fait ce qu’il voulait, et nous, on était en difficulté tout le quatrième quarttemps, où personne n’a mis un pied devant l’autre. On a une équipe jeune, sans leader pour contrôler. Dans un grand match comme ça, avec obligation de gagner...

Personne n’a su élever la voix pour remobilise­r les troupes ?

La voix, c’est une chose, mais de (E temps en temps, ça ne sert à rien. Sur le terrain, on n’a pas un leader… Dans les moments difficiles, quand tu gagnes, ça cache un peu tous les problèmes. Mais quand tu perds, ça tire encore plus.

Vous avez quand même des joueurs expériment­és, comme Acker ou Carter. Ne peuvent-ils pas jouer ce rôle-là ? Vous en êtes à huit défaites d’affilée, Antibes et Orléans se rapprochen­t à une victoire... La marge se réduit ?

Vous êtes bons en mathématiq­ues.

Vous avez dû compter pareil…

Il faut gagner ! Ce soir (vendredi), c’était une obligation. Il y a peutêtre trop de pression pour certains joueurs. Ça commence à l’entraîneme­nt. Il y en a certains qui travaillen­t un jour et pas l’autre. Il fait beau dehors, les mecs sont bien et voilà... Peut-être qu’il faut les pousser encore plus, mettre un peu plus de discipline. Mais en même temps, je ne peux pas tout faire non plus.

Réfléchiss­ez-vous à une façon de remobilise­r tout le monde ?

On a essayé de remobilise­r après la Dans le marasme ambiant, Kyle Milling a apprécié le fait que certains Varois aient réussi à élever leur niveau de jeu, citant William Howard (lire notre édition d’hier), Paul Carter et surtout « Il a peut-être fait son meilleur match de l’année, avec beaucoup d’énergie », a relevé le coach au sujet de son ailier fort. Très actif, Evans a en effet signé sa feuille de stats la plus aboutie de sa carrière en Pro A ( points à / au tir,  rebonds,  intercepti­ons et  passes, pour  d’évaluation en  min.). Le Chicagoan s’est pourtant coltiné deux sacrés clients, avec Tim Blue et Nianta Diarra, limitant relativeme­nt l’impact offensif du premier nommé. Un déclic pour lui ? Le HTV, qui a hésité à s’en séparer cet hiver, l’espère. première défaite (à Dijon), la la

la la Ce n’est pas demain que je vais réfléchir à comment gagner un match. On n’est pas loin, souvent.

L’équipe est-elle à bout de souffle ?

On a été vraiment dedans pendant cinq mois. “Focus”, “focus”. Énergie, concentrat­ion. Peut-être que c’était trop. On a relâché un petit peu, mais on n’a pas de marge d’erreur.

Il y a une semaine dangereuse qui arrive, avec deux déplacemen­ts...

Chaque match sera compliqué pour nous. Il ne faut pas compter les défaites, il faut gagner un ou deux matches. Voilà... C’est compliqué... Classement %JGP

Pas de cassure

Le président Giannini a réuni ses joueurs hier, après la séance vidéo. Celui-ci, qui leur maintient toute sa confiance (ainsi qu’aux coaches), a voulu identifier les maux du groupe. Mais il a constaté que l’envie et la motivation restaient intactes. Et qu’aucune cassure avec Milling n’avait eu lieu. Tiens, revoilà Akeem Williams ! Le poste - a vu son temps de jeu diminuer de moitié il y a cinq matches (sans doute une sanction disciplina­ire). La confiance avait disparu. Mais vendredi, ses onze minutes passées sur le parquet coïncident avec les meilleurs moments du HTV. Plein d’intensité, le natif de Boston a planté quelques banderille­s ( pts à  %) et a été un poison en défense. « Quand Akeem joue comme ça, qu’il est mentalemen­t prêt, c’est un bon joueur, note coach Milling. Mais c’est comme tous : il manque de constance. » L’intéressé est prévenu. À l’image de toute l’équipe, les meneurs varois ont explosé dans le quatrième quart. Maurice Acker et

( d’évaluation cumulée) n’ont d’ailleurs quasiment pas existé de la rencontre, souffrant de la comparaiso­n avec l’Antibois Blassingam­e. Si Kyle Milling regrette l’absence d’un vrai leader (lire ci-dessus), c’est que Michineau, trop jeune, n’en a pas encore les capacités. Il a commis trop de mauvais choix, en forçant des tirs et en perdant le ballon qui a mis les Sharks sur orbite (-, D

 ?? (Photos Laurent Martinat) Journée  ?? Kyle Milling (à d., au côté d’Acker) déplore l’absence d’un patron dans cette jeune équipe.
(Photos Laurent Martinat) Journée  Kyle Milling (à d., au côté d’Acker) déplore l’absence d’un patron dans cette jeune équipe.

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