Gaétan : «Donner est un devoir»
À 37 ans, Gaétan D. s’est posé. La famille – il est marié et père de trois enfants –, une certaine sédentarisation aussi, n’y sont pas étrangères. Avec la maturité, ce marin, « catholique pratiquant depuis toujours », s’est finalement décidé à donner au denier.
« Devoir et cohérence »
Depuis deux ans, il adresse un chèque d’une centaine d’euros à l’évêché. « C’est peu, mais on fait en fonction de nos moyens. On est cinq à vivre sur mon seul salaire », commente-t-il, presque en s’excusant. Et puis, l’Église n’est pas la seule à bénéficier de sa générosité. « On donne aussi à l’association Enfants du Mékong, une organisation humanitaire qui aide à la scolarisation des enfants », glisse Gaétan. Pour expliquer sa contribution au denier, ce jeune père de famille toulonnais parle de « devoir » et de « cohérence ». Simplement. « J’assiste à la messe régulièrement. Par rapport à ma pratique religieuse, il m’a semblé cohérent d’aider les prêtres à vivre. Par ailleurs, en Auvergne, d’où je suis originaire, j’ai découvert le quotidien assez spartiate de certains prêtres. J’ai alors pris conscience que je devais donner. Même un peu. » Gaétan est même allé un peu plus loin. Avec ses enfants qui ont trouvé ça amusant, il a distribué les enveloppes de sensibilisation au denier dans son quartier du Mourillon.