e Printemps des potiers : Bandol au centre de la terre
Dans la tradition des week-ends de Pâques, 66 alchimistes de la terre cuite ont investi jusqu’à lundi le quai du port qu’ils colorent d’objets utilitaires, sculptures, bijoux... poteries et céramiques
Un petit tour et puis revient... En très grand ! De l’objet utilitaire, à la sculpture, en passant par les bijoux : la poterie et la céramique dans tous leurs éclats ! Depuis hier, dans la ferveur des week-ends pascals, le 34e Printemps des potiers colore Bandol et son port, où le traditionnel marché rivalise d’éclats avec les pointus à quai, et déploie ses atours jusqu’à lundi. «Chez les potiers et céramistes d’Asie, du Japon et de Corée, Bandol est plus associé à la poterie qu’au vin ! » s’enthousiasme derrière son stand Anne Krog Øvrebø, potière au Revest, cofondatrice de l’événement (né en 1984), avec Pierre Dutertre, président de l’association Printemps des potiers. Et cette année, les nouveautés ne manquent pas. À commencer par le concours, porté par Solargil, le producteur de matière première et de matériel pour la céramique et ses dérivés, soutien de longue date de la manifestation qui rayonne dans toute la ville. Dans le cadre de ce concours, les soixantesix professionnels présents, français et étrangers, qui, faut-il le rappeler, «sont strictement sélectionnés pour la qualité de leur oeuvre. Le but n’est pas d’être un supermarché!» ont été invités à proposer une de leurs créations, réalisée sur le thème “Sacré printemps”. Presque tous ont participé !
Par ici la bonne soupe !
Le jury, qui est passé hier de stand en stand, rendra son verdict ce matin. Le premier prix, un bon de 2 500 € de matériels et matières premières, sera remis aujourd’hui au vainqueur à 12 h par le maire Jean-Paul Joseph. Autre fait marquant de cette 34e édition: il est aussi question de cuisine, et plus précisément de soupe... «Chacun des exposants a été invité à mettre en vente cinq bols. Nous proposons ces bols au public qui peut, sur place, les utiliser pour boire l’une des soupes que nous concocte Yohann Imbert, chef cuisinier du restaurant Le Clocher », indique Anne Krog Øvrebø qui insiste sur l’implication des élèves de la section céramique du lycée polyvalent Léonard-deVinci, d’Antibes, dans l’opération. « Et une fois la dégustation terminée, on peut ramener le bol qui est consigné». Sympa non? En tout cas pas terre à terre.