Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La société ALN Implants Chirurgica­ux veut doubler son rythme de production Essor

Le Laboratoir­e ALN créé par Alain Nigon en 1996, a réussi à percer le marché américain et à se développer à l’internatio­nal. Aujourd’hui, la société a besoin d’espace pour grandir

- CATHERINE HENAFF

Sauver des vies ! C’était le rêve d’Alain Nigon. Passionné par le domaine médical depuis tout jeune, il s’est très vite lancé des défis d’inventions. Sa rencontre avec le chirurgien cardio-vasculaire Jean-Michel Jausseran à la fin des années 80, l’a conduit à mettre au point une prothèse vasculaire destinée à empêcher l’embolie pulmonaire. « J’ai réalisé à l’époque huit prototypes d’implants, racontet-il. L’un d’eux a été choisi. J’ai déposé mon brevet en 1991 et créé la société ALN en 1996. » D’abord installé dans la zone d’entreprise­s de Toulon-est, Alain Nigon a transporté son activité à Bormes où il a transformé des locaux en laboratoir­e. Aujourd’hui, ALN réalise un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros et compte 25 collaborat­eurs formés par le patron lui-même. « Nous achetons nos matières premières made in France à 95%. Tous nos produits sont fabriqués dans notre laboratoir­e, à Bormesles-Mimosas. »

De Bormes à Miami

En mars 2008, le chef d’entreprise varois a réussi à implanter une filiale de son activité à Miami, aux EtatsUnis. Après avoir réalisé une étude de marché et installé sur place des distribute­urs, il était prêt à y vendre ses produits. Il ne lui manquait plus que l’homologati­on américaine indispensa­ble pour espérer vendre quoi que ce soit aux hôpitaux américains : la FDA (full drug administra­tion) obtenue en septembre 2008. « J’ai vendu pendant deux ans depuis la France avant de créer une filiale sur place. »ALN Internatio­nal Inc. fonctionne avec sa propre force de vente composée d’agents commerciau­x et de distribute­urs. Le marché américain représente 15% du chiffre d’affaires de la société ALN, avec 15000 produits fabriqués à Bormes et vendus aux hôpitaux américains en cinq ans.

Objectif : grandir et recruter

Les filtres veine cave fabriqués par ALN sont aujourd’hui vendus dans le monde entier, à l’exception de la Chine. La société pourrait largement doubler son activité si elle disposait de plus d’espace. « Mon objectif, c’est de développer ALN et de recruter. Ici, nous pouvons produire seulement 15000 prothèses par an. J’aimerais créer un laboratoir­e digne de ce nom. Pour cela, il me faudrait un hectare de terrain pour y construire 2000 mètres carrés. Cela permettrai­t de créer 30 emplois de plus dans les trois à cinq ans. » Alain Nigon aimerait aussi

Le filtre veine cave

C’est un petit dispositif en métal, long de  millimètre­s, destiné à être introduit dans le corps de façon à empêcher la migration d’un trombus vers le coeur et l’artère pulmonaire, pour éviter l’embolie pulmonaire. Une fois le risque évacué, le filtre peut être laissé en place ou retiré.

Le kit d’extraction

Avant , on posait des filtres veine cave définitifs qui restaient à vie dans le corps. En , Alain Nigon a inventé un kit d’extraction permettant retirer le filtre optionnel. L’opération avait été pratiquée une première fois en Italie, puis au CHU de Saint-Etienne par le professeur Fabrice Guy Barral.

créer de nouveaux produits et réaliser un autre rêve. « Mon espoir, c’est de trouver le moyen de stopper l’irrigation des tumeurs cancéreuse­s par embolisati­on et continuer à sauver des vies. » www.aln2b.com

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(Photo C.H.) Alain Nigon fabrique des filtres veine cave et des kits d’extraction de filtres, dans son laboratoir­e à Bormesles-Mimosas.

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