Mises au point
On revient de loin ! À une semaine du premier tour, les Français étaient encore en pleine confusion. Heureusement les langues se sont déliées. Jean-Luc Mélenchon ayant affirmé qu’il n’était pas d’extrême gauche, on peut penser à une petite bourgeoisie un peu progressiste mais pas plus. Toutes les voitures de François Fillon ont le volant à gauche. C’est clair. Marine Le Pen pratique le regroupement familial dans son domaine de Montretout. Ses partisans reconnaissent que Nathalie Arthaud est adroite même s’ils usent de deux mots. De même, on aurait sans doute tort de considérer Benoît Hamon comme un socialiste pur et dur puisque sa compagne oeuvre pour le grand capital. Philippe Poutou joue au prolétaire mais son habilité oratoire et le chic de ses vêtements de nuit ne trompent personne. Si Dupont-Aignan a deux patronymes, c’est pour pouvoir lorgner vers la droite et le Front national. Enfin, Emmanuel Macron, dont le maigre patrimoine atteste qu’on peut être à la fois intellectuellement fort et économiquement faible, n’a rencontré François Hollande que dans les escaliers du Palais de l’Elysée où il effectuait quelques heures supplémentaires. Quant à Hollande lui-même, sa naissance à Rouen et la villégiature de son papa dans les Alpes-Maritimes en font un Corrézien d’occasion qui devra reconquérir sa bonne ville
de Tulle, immeuble après maison.