«J’ai voulu mettre en scène des situations assez folles, parsemées d’humour noir»
Pourquoi avez-vous souhaité porter à l’écran l’addiction au tabac ?
Je dirai que c’est un ressenti. On est nombreux à avoir connu une situation où on est prêt à beaucoup de choses pour faire cesser ce manque. Dans le cas du tabac, certains sont amenés à parcourir km pour acheter un paquet de cigarettes ! C’est un fait. Pas mal de gens sont addicts à cette cochonnerie. C’est un sujet dont je voulais parler.
Pour quelles raisons avez-vous choisi le format du court-métrage ?
Je voulais me démarquer de ce qui avait été fait sur ce thème. Les Inconnus ont déjà réalisé un film humoristique sur la dépendance au tabac (Le Pari – ), donc le choix du long-métrage était compromis. En plus je débute dans la réalisation, c’est donc important pour moi de ne pas griller les étapes et de me forger une expérience notable dans le domaine.
Quel message avez-vous souhaité transmettre ?
S’il y en a un à retenir, c’est d’arrêter de fumer. Il n’est pas réellement explicite à travers le court-métrage mais à mon avis, le fait de traiter ce sujet de manière décalée permet inconsciemment de sensibiliser tous les fumeurs. J’ai appris par ailleurs que la Ligue contre le cancer du Var a soutenu mon film. J’en suis très honoré.
Ciblez-vous un public précis ?
La priorité a été de s’adresser aux jeunes. Ce sont eux qu’il faut convaincre en premier lieu de ne pas fumer. Ils sont de plus en plus exposés à la dépendance au tabac, et ce dès leur plus jeune âge pour certains. Mais je n’ai pas voulu non plus me limiter à eux. Tout le monde peut se sentir concerné par cette histoire. J’ai essayé d’atteindre le public le plus large possible.
Et vous avez choisi l’humour pour y parvenir…
Oui. Tout simplement parce que l’humour fait réfléchir. Je n’ai pas souhaité adresser un message moralisateur, pessimiste, grave de la situation. Au contraire, j’ai voulu prendre à contre-pied les spectateurs, en mettant en scène des situations assez folles, parsemées d’humour noir… qu’il ne faut pas prendre au premier degré [rires] !
Pas une seule fois dans le film on ne voit une cigarette. Est-ce volontaire ?
Bien sûr ! Non seulement je n’ai pas filmé de cigarette, mais en plus ce mot n’est jamais cité. Je trouve cette technique judicieuse car cela permet à chacun d’imaginer ce que le personnage principal est en train de chercher. Le fait de maintenir le suspense jusqu’à la scène finale rend les spectateurs presque aussi fous que Monsieur Sèche [rires].