: le président Félix Faure chahuté à Toulon
L’inauguration du monument du centenaire, à Nice, a lieu le 4 mars, sur le jardin Albert 1er, face à la mer, en présence du maire Malausséna. Ce grand monument est dû au sculpteur toulonnais André-Joseph Allar, Grand prix de Rome. Nice a été rattachée une première fois à la France après la Révolution, en 1896, est revenue ensuite au royaume de Piémont-Sardaigne, puis est retournée définitivement à la France en 1860. C’est le premier rattachement qui est célébré ici. Des entrevues privées ont lieu à la préfecture de Nice avec le fils du tsar de Russie Nicolas II et à la mairie de Menton avec l’empereur d’Autriche François-Joseph, venu incognito au Cap Martin pour y rejoindre son épouse Sissi. Le 5 mars, le président Félix Faure inaugure dans le jardin Boviès à Menton un autre monument de commémoration du rattachement de la ville à la France.
Des « militaires d’opérette » à Monaco
Il se rend ensuite à Monaco où il est reçu par le prince Albert 1er. L’Illustration s’amuse à décrire l’ambiance de la Principauté : « Déjà la réception à l’entrée du territoire monégasque, devant la caserne de carabiniers de Saint-Roman, n’avait pas été banale : l’aide de camp du prince, le colonel de Castro, avait eu un franc succès avec son uniforme violet tout doré, tout chamarré, tout brodé, et son casque surmonté d’un immense panache rouge. Mais ce n’était qu’un commencement. Sur la place du palais était rangée toute l’armée monégasque au grand complet : soixantedix hommes commandés par leurs quatre officiers ! Le contraste était frappant entre ces militaires d’opérette et les cuirassiers français ». Ainsi s’achève la visite de Félix Faure sur la Côte d’Azur. Ce ne sera pas la dernière puisqu’il reviendra à Nice en 1898. Il rendra alors visite à la reine Victoria, en résidence à Nice, et fera une escapade dans l’arrière-pays. Une plaque sur l’hôtel des Alpes de Saint-Martin-Vésubie rappelle en effet qu’il y dormit le 5 avril 1898. L’Illustration signale qu’après cette remise de décoration, « le président a prononcé un beau discours lors d’un déjeuner offert au Casino par la municipalité ».
Villeneuve-Loubet: de l’art culinaire d’Escoffier au Bocuse d’or
Du avril au octobre, l’unique musée de l’Art culinaire en France, dans la maison natale du chef Auguste Escoffier, à VilleneuveLoubet, célèbre le
anniversaire du grand concours le « Bocuse d’Or ». Créé en , par Paul Bocuse, cette compétition permet à des chefs de talent de se faire un nom. L’exposition organisée sous le parrainage de Régis Marcon, Bocuse d’or , étoiles au Guide Michelin et Jacky Fréon, gagnant de la première édition en , présente leurs objets personnels et le trophée du concours sous sa forme initiale, une compression de César. À voir aussi : affiches, médailles commémoratives, photos et vidéos des chefs en action durant la compétition... Les visiteurs pourront aussi découvrir ce musée et comparer l’évolution des ustensiles. Auguste Escoffier, a largement contribué à moderniser la cuisine et compte parmi les prestigieux écrivains culinaires. ◗ Du 26 avril au 31 octobre, tous les jours 10 h-13 h et 14 h-18 h (1er juin au 30 septembre : 10 h-13 h, 14 h19 h). Musée Escoffier, 3, rue Auguste-Escoffier, Villeneuve-Loubet. Tarifs : 6 € et 3 € ; gratuit le premier dimanche de chaque mois. Tél. : 04. 93. 20. 80. 51.
Sanary : une aprèsmidi avec La Callas
Vendredi avril, pour sa prochaine conférence dans le cadre du cycle « Les géants de l’humanité », l’Université du temps libre de Sanary a invité AnneLaéticia Garcia, chercheur et membre de l’Académie du Var. Une auteure qui a écrit tout un mémoire sur Maria Callas. Son intervention sera axée sur celle qui, dans l’art lyrique, a entre et , non seulement développé un chant hors norme qui a réactivé la technique du bel canto, mais aussi un art dramatique consommé. La vie même de Maria Callas est l’histoire d’une voix. ◗ Vendredi 28 avril à 15 h à la médiathèque, auditorium ErnestBlanc, rue Robert-Schuman, Sanary. Tél. : 06. 70. 33. 17. 30. Entrée libre.