Var-Matin (La Seyne / Sanary)

L’Europe, c’est l’Amérique !

Saint-Raphaël remporte son quart de finale aller contre les Allemands de Melsungen au terme d’une partie qui a mis du temps à se débrider mais qui a fini par faire chavirer toute une salle

- LAURENT SEGUIN TONY DAVID

SAINT RAPHAËL - MELSUNGEN (ALL) : - À Saint-Raphaël, palais des sports Jean-François Krakowski, Saint-Raphaël s’impose contre MT Melsungen 30 à 26 (15-14). Spectateur­s : 2 000 environ. Arbitres : MM. Jorum et Kleven (Norvège). SAINT-RAPHAËL : Djukanovic (1 pen.), Popescu (8 arrêts) ; Caucheteux (9/13 dont 5 pen.), Jurka (3/3), Krantz (1/2), Stehlik (0/1), Simicu (1/3), Abily (cap., 1/3), Lynggaard (3/3), Dipanda (4/7), Sarmiento (3/4), Hmam (3/4), Karalek (1/1), Vigneron (1/1), Trottet, Krakowski. Entraîneur : Joël Da Silva. Exclusions temporaire­s : Jurka, Hmam. MT MELSUNGEN: Sjostrand (7 arrêts, 1 but), Verkic ; Maric, Sellin (4/5 dont 2 pen.), Golla (2/2), Fahlgren (1/1), Danner, Müller P. (1/1), Boomhouwer (2/2), Rnic (4/7), Schneider (2/4), Allendorf (4/7), Vuckovic, Jaanima, M. Müller (4/7), Haenen. Entraîneur : Michael Roth. Exclusions temporaire­s : M. Müller.

Il a donc retenti. Sur les coups de 22 h 20, l’hymne du SRVHB a fait danser toute une salle qui ne demandait que ça. Un Palais des sports JFK qui s’est levé en un clin d’oeil pour Les Yeux d’Émilie. Une enceinte ivre de joie qui aurait d’ailleurs tout aussi bien pu chavirer sur L’Amérique, tant les handballeu­rs raphaëlois venaient de la régaler. Tout démarrait pourtant sans grand entrain dans un début de rencontre au cours duquel l’arbitre ne sifflait évidemment pas sur la colline mais suffisamme­nt tout de même pour que le jeu soit trop haché pour s’emballer. Dans ce début de match tendu et musclé entre deux équipes sans doute crispées par l’enjeu, il fallait d’ailleurs attendre la vingtième minute de jeu pour voir enfin le SRVHB prendre deux, puis trois et même quatre longueurs d’avance, quand

Adrien Dipanda inscrivait son deuxième but (12-8).

Des Allemands qui ne lâchent rien

Protégée par un excellent Popescu, la défense varoise cédait pourtant bêtement à plusieurs reprises dans les minutes suivantes et les maladresse­s s’enchaînaie­nt en attaque. Les Allemands n’en demandaien­t évidemment pas tant pour recoller au score en fin de première mitemps (15-14). On craignait alors l’éternel refrain germanique, ce disque rayé qui veut qu’une équipe allemande peut être dominée, sans être jamais battue avant que le coup de sifflet final n’ait retenti. Surtout lorsque le scénario de la première période se reproduisa­it. Car après le troisième but de Hmam les Varois creusaient à nouveau l’écart (19-15), et pouvaient prendre six longueurs d’avance quelques instants plus tard quand Karalek manquait la balle de 23-17 et offrait une chance à ces diables d’Allemands de revenir à quatre buts sur le contre. L’avance du SRVHB fondait ensuite comme la neige au soleil, et les joueurs de Melsungen se portaient à trois, puis deux et enfin une seule petite longueur des vice-champions de France.

Cinq dernières minutes de folie

On se disait alors qu’une victoire serait déjà pas mal, que le retour en Allemagne samedi prochain s’annonçait compliqué, lorsqu’enfin les Varois creusaient l’écart pour de bon. En supériorit­é numérique, la bande à Joël Da Silva déroulait dans cinq dernières minutes de folie, Caucheteux marquait son neuvième but et le Palais des sports se lançait dans une série de clapping, debout comme un seul homme, avant de danser enfin sur Les Yeux d’Émilie après un dernier but allemand qui ne changera pas tout, mais qui pourrait compter samedi prochain. Allez, il n’y aura pas Les Champs-Elysée pour se qualifier en Allemagne, mais un sacré boulevard quand même pour garder une chance d’entendre un autre hymne que Les Yeux d’Émilie le 21 mai prochain lors d’une finale de coupe EHF que tout le monde espère. de profiter de cette nervosité en début de match. On n’est pas une équipe qui sait gérer, donc on va jouer ce match pour le gagner.

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(Photos Adeline Lebel) Dipanda et les Raphaëlois ont relevé le défi physique imposé par les Allemands de Melsungen. Et pris une option sur la qualificat­ion.
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