Neuf ans pour les braqueurs de pharmacies de l’aire toulonnaise
Daivy Lhermitte et Daniel Desvignes ont été condamnés hier aux assises à la même peine pour les attaques à main armée commises en mars 2015. Le procureur avait requis de 8 à 10 ans
La vision de l’affaire, développée la veille par l’avocat général, a emporté hier la décision des jurés varois sur le sort des deux braqueurs de pharmacies de l’aire toulonnaise (lire nos éditions de mardi et de d’hier). Daivy Lhermitte et Daniel Desvignes ont été condamnés tous les deux à neuf ans d’emprisonnement, l’un pour la commission et l’autre pour la complicité de cinq vols à main armée, entre le 16 et le 21 mars 2015. M. Nicolas Ruby avait requis huit à dix ans de prison.
Des gens ordinaires
Pour la défense de Daniel Desvignes, Me Emily Linol-Manzo a estimé que l’on devait tenir compte de son casier judiciaire vierge pour réduire la peine demandée, contre « un homme ordinaire qui n’existe que pour et par sa famille ». La cour devait, selon elle, privilégier une peine mixte, en partie assortie d’un sursis avec mise à l’épreuve, qui permette de s’assurer qu’il poursuivra ses soins, pour en finir avec la cocaïne. « Desvignes n’est pas Mesrine. On ne peut pas lui appliquer une peine de gros voyou. »
Projets d’avenir
Aux intérêts de Daivy Lhermitte, présenté comme « un sous-doué du braquage », Me Alecsandra Meyer a fait la même demande d’une peine moins lourde, avec un sursis partiel. Ne serait-ce qu’au bénéfice de ses aveux spontanés, et également de la virginité de son casier. Elle a notamment mis l’accent sur ses efforts en détention pour passer des diplômes, et notamment un CAP d’électricien. « Cela veut dire qu’il se projette dans l’avenir. » Avant le délibéré, les deux accusés ont renouvelé leurs excuses à leurs victimes.