À Cannes, le cinéma israélien à l’honneur
Après le cinéma québécois, japonais et tunisien, c’est au tour du cinéma israélien d’être célébré à Cannes lors du 3e festival qui lui est consacré. Des longs métrages aux chants folkloriques jusqu’aux danses hassidiques et druzes, toutes les festivités tourneront autour d’Israël. Et ce, pendant cinq jours. « Chaque année, on prend des pays qui ont une cinématographie intéressante et dont, nous les Français, n’avons pas l’habitude », détaille Serge Basilewsky, président de l’association Ciné Croisette. L’enjeu de cet événement cinématographique est avant tout de découvrir Israël via la diffusion des longs métrages. « Le cinéma est un moyen de comprendre les pays étrangers », précise le cinéphile.
Entre nouveautés et films anciens
Depuis hier soir et jusqu’au dimanche 30 avril, six films seront diffusés dans plusieurs salles (Les Arcades, L’Olympia et le Cannet Toiles au Cannet), tous en version originale sous-titrée. « La voix des acteurs est aussi importante que leur physique. La version originale apporte une authenticité forte », estime le président de l’association. L’originalité du festival réside dans le mélange de films anciens et nouveaux. « Le film Amor sera une première française et Wedding Doll sort en ce moment en diffusion nationale», souligne Serge Basilewsky. L’Arrestation, film de Raphaël Rebibo sorti en 1975, qui évoque le pouvoir de l’État sur les individus, sera projeté « en copie restaurée » le dernier jour du festival, à 10 h 30, au cinéma Olympia. Fuir la famine et avoir la vie sauve. C’est ce que retrace le documentaire
Opération Moïse. Entre 1977 et 1985, des milliers de juifs éthiopiens, en danger de mort au Soudan, ont rejoint la Terre Sainte grâce aux armées israéliennes et américaines. Le réalisateur, Radu Mihaileanu, sera présent à 14 h, au cinéma Les Arcades, pour « parler de cet épisode de l’histoire peu connu en France ».
Un hommage à Ronit Elkabetz
Le travail des étudiants en cinéma de l’Université de Tel-Aviv sera également mis en lumière. Deux courts métrages, Le facteur en sous-vêtement et The Fine Line, réalisés par les élèves, seront projetés sur
écran lors des séances de demain et de samedi. Ce même jour, le festival rendra hommage à l’actrice israélienne, Ronit Elkabetz, décédée le 19 avril 2016, en diffusant le film Prendre femme. « Ronit Elkabetz était actrice, scénariste, réalisatrice et femme. Elle connaissait toutes les facettes de la profession », rappelle Serge Basilewsky. Un bel hommage pour cette grande dame du cinéma israélien.
Savoir + Ciné Croisette, tél. 06.59.03.20.15. Site Internet : www.cinecroisette.com