COUPE EHF (QUART DE FINALE RETOUR, MELSUNGEN - SAINT-RAPHAËL) La demie leur tend les bras
Vainqueur du quart de finale aller contre Melsungen (30-26), Saint-Raphaël n’est plus qu’à un match du dernier carré de la coupe EHF. Il faut juste conserver un avantage de quatre buts de finale EHF Joël Da Silva, entraîneur du SRVHB
De notre envoyé spécial à Melsungen Tony DAVID
Un Final Four, ça se mérite. Alors, pour atteindre cet objectif, Saint-Raphaël doit remplir plusieurs conditions. Pour commencer, il faut se réveiller de bonne heure. Hier, le rendez-vous était fixé à 4h45 au palais des sports (4h45 du matin, oui, oui!). Panne de réveil interdite. Heureusement, le SRVHB possède dans ses rangs de bons élèves, qui sont tous arrivés à l’heure. Le premier contrat est rempli. Les yeux encore mi-clos, les Varois se sont ensuite envolés de Nice, en direction de Francfort, avant d’effectuer un dernier transfert en bus vers Kassel, ville universitaire d’environ 190 000 habitants, en plein coeur de l’Allemagne. La cité verdoyante où se disputera le quart de finale retour. Là, où il faudra résister aux assauts des coriaces Allemands de Melsungen. L’autre condition à remplir. La plus importante.
Ne pas oublier Chambéry
Oui, ce soir, à 20h il faudra conserver l’avantage de quatre buts acquis samedi dernier lors du match aller. Un écart qui aurait même pu être plus conséquent, mais dont les Varois se contentent volontiers à l’image du patron de la défense, Wissem Hmam : « À ce stade de la compétition, il ne faut pas espérer s’imposer par 10 buts d’écart… L’essentiel est d’avoir gagné ce match. On a montré de bonnes choses, on a même mené de six buts ». Mais les Allemands n’ont rien lâché et ont recollé
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Melsungen Rempl. : Villadsen ; Jaanimaa, Danner, Fahlgren, Golla, Muller M., Schneider. Entraîneur : Michael Roth. au tableau d’affichage. « C’est normal, ajoute le joueur tunisien. Ils ont des joueurs de qualités, des internationaux, et ils ont terminé en tête de leur groupe au tour précédent. Mais on a montré que l’on avait la capacité de rivaliser, et même pourquoi pas de venir s’imposer ici, chez eux». Trop ambitieux ? Pas forcément. Il y a sans doute, dans cette dernière phrase, la volonté de ne pas reproduire la même erreur que la saison dernière. Avec cinq buts d’avance sur Chambéry, le SRVHB avait la volonté de gérer son avantage au match retour… et s’était incliné de sept buts. Alors que le Final Four leur tendait les bras, les Raphaëlois l’avaient laissé filer.
Hmam : « Cette coupe est un objectif »
Cette fois-ci, la dynamique est toute autre. Les joueurs ont ce petit ingrédient en plus, l’expérience, qui fait souvent la différence en coupe d’Europe. Joël Da Silva dispose également de l’ensemble de ses joueurs, contrairement à l’année dernière où deux éléments majeurs (Hmam et Simicu) avaient déclaré forfait. Toutes les conditions semblent donc être réunies pour réussir une première dans l’histoire du club. « Le Final Four, c’est un objectif ! s’exclame Wissem Hmam. Chaque compétition en est un, mais cette coupe d’Europe est un objectif majeur, que ce soit pour les joueurs ou pour le club. On franchit une étape si l’on se qualifie. On a envie de le faire ». Le SRVHB en a les moyens, et n’a jamais semblé aussi proche d’atteindre un Final Four européen. Ça chauffe de plus en plus… Jurka Saint-Raphaël Rempl. : Djukanovic ; Abily, Hmam, Lynggaard, Krantz, Stehlik, Vigneron, Krakowski. Entraîneur : Joël Da Silva.
Vous abordez ce retour avec quatre buts d’avance. Les conditions sont-elles favorables cette année ?
Les conditions sont différentes c’est sûr. Favorables, je l’espère ! On a une année d’expérience en plus. Surtout, pour ce quart de finale retour, on est au complet ce qui n’était pas du tout le cas l’an dernier. On avait vraiment une équipe diminuée. Cette année ce n’est pas du tout le cas, les joueurs sont en forme. On a aussi un match de moins que Melsungen car ils ont joué en championnat cette semaine et pas nous.
Les journaux allemands évoquent l’élimination contre Chambéry l’année dernière…
Avec l’expérience de l’an dernier, demain (ce soir), on ne va pas gérer le score. C’est normal qu’ils (les médias allemands) en parlent. C’est une source de motivation pour eux. Sauf que notre équipe a « pris » un an, que ce soit les joueurs ou le staff, et nous avons en plus Sarmiento et Karalek. On a une année d’expérience supplémentaire et on l’a vu dans l’approche et la préparation de ce match cette semaine. C’est eux qui ont la pression, qui doivent faire un gros match. Nous, on va faire ce qu’on sait faire : bien défendre et courir pour les mettre en difficulté sur le jeu grand espace.
Vous êtes à un match du Final Four. Est-ce une pression supplémentaire ?
La pression on l’a tout le temps, peu importe ce que l’on joue. Par rapport à l’an dernier on aura peut-être une motivation supplémentaire : on sent que l’on a progressé, on sort d’une bonne période. Ce qui va être important, c’est le supplément d’âme que l’on aura. Les joueurs sont concentrés, ils sont prêts et ils ont envie d’en découdre. Si les gros titres de la presse allemande font la part belle au Bayern Munich, le journal local consacre une page au duel entre Melsungen et SaintRaphaël. Évidemment, les Allemands cherchent toutes les raisons de positiver, rappelant que l’an dernier SaintRaphaël «avait été éliminé par Chambéry alors qu’ils avaient remporté l’aller par cinq buts ». Pour eux, c’est un nouveau match qui commence. Le journal n’oublie non plus de citer les points forts du SRVHB. Sa défense, « la meilleure du championnat français», mais aussi le danger Raphaël Caucheteux, meilleur buteur de Starligue «juste devant l’Allemand Uwe Gensheimer» et Daniel Sarmiento, qui « figure parmi les meilleurs demi-centres de la saison ».