« Ça sentirait bon »
Valère Germain avoue qu’une victoire en Lorraine permettra à l’ASM de se rapprocher du titre
Valère, la Juventus était-elle trop forte ?
On peut être déçu, mais on a affronté ce qui se fait de mieux en Europe actuellement. On a manqué de réalisme à des moments clés, ce qui fait la différence. Il y a un peu de regrets, mais on se doit aussi de saluer la prestation de la Juventus. En face, c’était vraiment très fort, même si on a eu quelques occasions.
C’est possible de faire l’exploit au retour ?
On est obligé d’y croire. Si ce n’est pas le cas, on reste à la maison (sourires). On n’aura rien à perdre à Turin. Même si l’aventure s’arrête là-bas, elle restera dans les mémoires car on a fait quelque chose d’exceptionnel. Au club, personne n’avait imaginé faire un tel parcours quand on a commencé la saison à Fenerbahçe. On sait très bien qu’on a une chance infime, mais dans le football on ne sait jamais. On peut marquer d’entrée, ils peuvent prendre un rouge...
Un rouge pour la Juventus, vraiment ?
Oui, si un joueur fait cinq ou six fautes d’affilée, ça pourrait arriver (rires). Pour revenir au match, on n’a pas pris une leçon, mais la Juve dégage vraiment un truc à part. Ils défendent tous comme des morts de faim. Vous avez vu Mandzukic ? Il jouait attaquant et maintenant, c’est un milieu gauche qui fait plein d’efforts. Sur les coups de pied arrêtés, ils sont super concentrés. Ils se gueulent dessus sans cesse pour se placer, etc.
Place à Nancy, désormais...
En championnat, tout reste à faire. Je pense que Paris va faire le boulot et remporter ses trois derniers matchs. On est en bonne posture, mais rien n’est fini. Il faut prendre points, pour assurer. Il faut vraiment aller chercher les points à Nancy. Ça sentirait bon. Sur un terrain synthétique, ce sera la guerre. Il faudra gagner pour ne pas se mettre de pression lors des derniers matchs.
Après la victoire de Nice contre le PSG, Yoan Cardinale a dit qu’il vous avait offert le titre...
C’est sympa de sa part. J’ai gardé plein de contacts avec mes anciens coéquipiers. On se voit encore. Ce sont des mots touchants. J’espère vraiment que les Niçois nous ont aidés dans la quête du titre.
Physiquement, comment vous sentezvous après autant de matchs disputés ?
Personnellement, ça va. Ilyabiensûrunpeude fatigue, mais dans le vestiaire, on est en mode robot. On n’a pas le droit de lâcher si près du but. On ne peut pas se permettre de gérer. Il reste un peu plus de deux semaines de compétition, il n’y a aucune place pour les calculs. On veut écrire l’histoire du club, ajouter une ligne à notre palmarès. Au sein du groupe, à part “Falca” et “Mouti”, personne n’a remporté un titre majeur. Moi, je n’ai que la Ligue , par exemple. Ça peut changer une carrière de gagner un tel trophée. Il y a encore un mois, on pouvait gagner quatre titres. Là, ça parait plus probable d’en gagner un seul. Remporter ce championnat, ce serait exceptionnel.
Sur un plan personnel, comment vivez-vous l’éclosion de Kylian Mbappé ?
C’est bénéfique pour tout le monde. Depuis pas mal de temps et en l’absence de Guido (Carrillo) ,on tourne à trois attaquants. Je joue un peu moins les matchs importants, mais je suis l’attaquant qui compte le plus de minutes de jeu. Les ambitions personnelles sont secondaires. Il faut penser uniquement au collectif pour remporter un titre. J’ai l’impression d’avoir franchi un cap cette saison. Je confirme et je pense être important pour le groupe.
A Turin, on n’aura plus rien à perdre ”