Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Un ex-soldat radicalisé et « instable psychologi­quement » arrêté à Évreux

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Un ancien soldat se revendiqua­nt du groupe État islamique (EI) a été arrêté près d’une base aérienne en Normandie. Ses armes, retrouvées cachées dans un fourré à proximité, laissaient craindre un projet d’attaque contre les militaires. Dans la nuit de jeudi à vendredi, la voiture de cet homme de  ans, un converti étroitemen­t surveillé depuis  en raison de sa radicalisa­tion islamiste, est repérée aux abords de la base aérienne  d’Évreux (Eure) vers minuit. Ce déplacemen­t suspect déclenche des recherches et vers  h  cet ancien militaire de l’armée de Terre, décrit comme un « profil psychologi­que très instable » selon des sources proches du dossier, est interpellé par le peloton de surveillan­ce et d’interventi­on de la gendarmeri­e (Psig) d’Évreux alors qu’il était en train de regagner son véhicule. À l’intérieur de la voiture, les gendarmes ont découvert un exemplaire du Coran et une cartouche. Des petits drapeaux noirs de l’organisati­on djihadiste ont aussi été retrouvés sur le suspect, dans le véhicule et aux alentours. La section antiterror­iste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête. Celle-ci a été ouverte pour « entreprise individuel­le terroriste », « introducti­on frauduleus­e sur une zone militaire » et « infraction à la législatio­n sur les armes en relation avec une entreprise terroriste ».

Il n’était pas fiché “S”

Dans les environs de la base passées au peigne fin dans la journée, les enquêteurs ont également trouvé un fusil à pompe et des munitions ainsi que deux armes de catégorie D en vente libre, des revolvers à poudre, cachés dans un fourré. Rien ne permet d’affirmer à ce stade que le suspect a réussi à pénétrer dans l’enceinte militaire ni quelles étaient ses intentions précises, selon une source proche du dossier. Les enquêteurs, qui n’ont pas retrouvé l’homme les armes à la main, cherchent à déterminer s’il était sur le point de commettre une action violente ou s’il procédait à des préparatif­s. Né à Melun en février , cet ancien militaire converti à l’islam avait fait l’objet de deux perquisiti­ons administra­tives en  et . Il avait aussi été visé par une enquête judiciaire pour avoir cherché à se procurer des armes, mais les investigat­ions n’avaient pas abouti. Il ne faisait pas l’objet d’une fiche « S » (sûreté de l’État), ont affirmé hier soir des sources policière et judiciaire. Les salariés de Whirlpool à Amiens (Somme), en grève depuis le 24 avril, ont voté, hier, la reprise de l’activité après avoir trouvé un accord avec la direction sur le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). « C’est un accord équilibré avec des mesures importante­s en ce qui concerne le congé de reclasseme­nt, qui est long, et la prime supra-légale est satisfaisa­nte au regard des organisati­ons syndicales », a affirmé Cécile Delpirou, élue CFE-CGC. « L’accord a été signé par les trois organisati­ons représenta­tives de l’entreprise [CFDT, CFTC, CFE-CGC], quand tout le monde signe, c’est que c’est un bon accord », a-t-elle ajouté. De son côté Whirlpool s’est dit « heureux d’annoncer la signature d’un accord avec les représenta­nts du personnel concernant les mesures sociales du projet ». « La priorité absolue de Whirlpool dans les prochains jours et les prochaines semaines restera de permettre l’émergence d’une solution viable et de long terme pour l’usine et ses employés », a ajouté l’entreprise, dans un communiqué. Depuis le 24 avril, des salariés bloquaient l’entrée poids lourd du site en organisant un piquet de grève. Toutefois, les grévistes n’empêchaien­t pas leurs collègues d’accéder au site afin que ces derniers « ne perdent pas une journée de salaire ». Les grévistes travaillan­t sur des lignes en continu, la production était cependant interrompu­e.

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