Pyongyang accuse la CIA d’un complot pour tuer Kim Jong-Un
Pyongyang a accusé, hier, la CIA et les services de renseignement sud-coréens d’un complot pour assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un à l’aide de substances biochimiques. Dans un communiqué, le ministère nord-coréen de la Sécurité de l’État a affirmé avoir déjoué « un complot vicieux» fomenté par un groupe « terroriste hideux » pour assassiner le chef nord-coréen lors de cérémonies à Pyongyang. Cette accusation survient au moment où la Corée du Nord multiplie les dénonciations à l’égard de la Corée du Sud et des États-Unis, en réponse à la rhétorique du président américain Donald Trump, qui se dit prêt à régler seul, et au besoin par la force, la question nord-coréenne. Elle intervient également après l’assassinat en février en Malaisie du demi-frère en disgrâce du dirigeant nordcoréen, Kim Jong-Nam. Il avait été empoisonné au VX, un agent neurotoxique puissant, et la Malaisie comme la Corée du Sud avaient accusé le régime de Pyongyang.
« Une substance radioactive ou une nanosubstance empoisonnée »
Dans son communiqué diffusé par l’agence officielle KCNA, le ministère affirme que la Centrale de renseignement américaine (CIA) et les renseignements sud-coréens (IS) ont « corrompu idéologiquement et versé des pots-de-vin à un citoyen de RPDC [République populaire et démocratique de Corée, ndlr] surnommé Kim » pour exécuter l’attaque. Il évoque un « assassinat avec des substances chimiques comme une substance radioactive ou une nanosubstance empoisonnée » qui constitue « la meilleure des méthodes » parce qu’elle n’implique pas de « s’approcher de la cible » et génère « des résultats mortels en six à douze mois ». Toujours selon le communiqué, l’attaque aurait pu se produire lors d’un défilé militaire au mausolée qui abrite à Pyongyang les dépouilles du père du dirigeant nordcoréen, Kim Jong-Il, à qui il a succédé à sa mort en , et de son grand-père, Kim Il-Sung, le père fondateur de la nation.