Fortissimo, le Gorille !
À 34 ans, André Greipel, alias le « Gorille de Rostock », porte pour la première fois le maillot de leader d’un grand tour après son sprint gagnant hier à Tortoli
Nouveau maillot rose, André Greipel a fait coup double pour la deuxième des trois journées en Sardaigne. Hier à Tortoli, le sprinteur allemand a signé son 7e succès d’étape dans le Tour d’Italie et a poursuivi sa série d’une implacable régularité. À chaque fois qu’il est venu sur le Giro, depuis sa première participation en 2008, l’athlétique coureur allemand (1,84 m pour 75 kg) a gagné au moins une étape. Cette fois, il s’est imposé dès le deuxième jour, au lendemain de sa troisième place décrochée à Olbia.
« Fier de ce maillot »
Dans le sprint, « Le Gorille de Rostock » a été débarrassé involontairement d’un sérieux rival, l’Australien Caleb Ewan, deuxième la veille. Ewan, au contact avec le Colombien Fernando Gaviria, a déchaussé alors que Greipel était en train de se lancer dans son sillage. « Ce n’était pas une journée facile », a souligné le vainqueur du jour. « On a passé plus de six heures sur le vélo (pour 221 km). Je suis fier de la victoire et de ce maillot que je dédie à ma mère ». Le match entre les trois favoris du sprint a donc tourné en faveur du plus expérimenté d’entre eux. Professionnel depuis 2005, Greipel affiche quelque 140 victoires à son palmarès, dont 4 pour la seule année 2017. Au contraire de son compatriote Marcel Kittel et de quelques autres sprinteurs de premier plan (Cavendish, Sagan, Kristoff, Démare, Bouhanni, etc), l’Allemand est présent sur le Giro. Quitte à s’en aller avant
terme, comme il l’a fait lors de ses précédentes venues. Avant même le départ, Greipel l’a d’ailleurs annoncé à demi-mot. Il est vrai qu’à partir de la 14e étape, les sprinteurs n’ont plus rien à se mettre sous la dent.