Jean-Marc Rouillan condamné en appel pour apologie du terrorisme
La cour d’appel de Paris a aggravé hier la peine infligée en 2016 à l’ancien dirigeant du groupe Action directe JeanMarc Rouillan pour apologie du terrorisme, et l’a condamné à 18 mois de prison dont huit mois ferme. Son avocat, Me Christian Etelin, a déclaré qu’il allait se pourvoir en cassation. Jean-Marc Rouillan avait notamment qualifié de «courageux» les auteurs des attentats djihadistes du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, qui ont fait 130 morts, dans un entretien au mensuel marseillais Le Ravi. Il avait été condamné à huit mois de prison ferme en première instance. L’avocat général avait requis en appel deux ans de prison, dont un ferme.
En l’absence du principal intéressé
Action directe, organisation armée d’extrême gauche, a commis plusieurs assassinats et attentats dans les années 1980. Condamné pour assassinats, Jean-Marc Rouillan est actuellement en liberté conditionnelle, et n’a pas assisté à la lecture de la décision de la cour d’appel. Me Olivier Morice, avocat de certaines des parties civiles, a estimé que l’aggravation de la peine était justifiée par le passé de Jean-Marc Rouillan et le contexte de menace terroriste dans lequel il a tenu ses propos. «On ne peut pas faussement vouloir se protéger derrière la liberté d’expression dans des propos qui font autant l’apologie du terrorisme. C’est une dénaturation du concept même de liberté d’expression.»