Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Mononucléo­se : % des formes sans symptômes

- AX.T.

On la connaît sous le nom de maladie du baiser. La mononucléo­se infectieus­e est aussi répandue qu’anodine – du moins dans la majorité des cas. En effet, « 80% des formes sont sans symptômes, souligne le Dr Eric Cua, infectiolo­gue au CHU de Nice. 80 % des adultes de 40 ans l’ont rencontrée au cours de leur vie.» Ainsi, il y a de fortes chances pour que vous l’ayez vous-même contractée sans déclarer de signes particulie­rs. Avantage: cela signifie que vous êtes immunisé, sans même le savoir ! Cependant, cette situation idyllique ne se rencontre pas dans tous les cas. Certaines personnes, surtout des adolescent­s, exposés au virus Epstein-Barr – celui qui est responsabl­e de la mononucléo­se – manifesten­t des symptômes assez gênants. «Dans le tableau classique, on retrouve une grosse angine bilatérale avec une sensation de fatigue et de la fièvre», décrit le médecin. Si la fièvre disparaît au bout d’une semaine voire dix jours, l’impression d’épuisement peut durer quelques semaines. Tout dépend des individus, certains se remettent rapidement, pour d’autres la guérison traîne dans le temps. C’est parfois long et fatiguant mais ce n’est pas grave. Quelles mesures de prudence alors ? Il n’y en a pas particuliè­rement. Comme la mononucléo­se s’attrape par la salive, mieux éviter de boire dans le verre d’un malade ou de l’embrasser. Mais étant donné que la durée d’incubation, pendant laquelle la personne est contagieus­e, dure entre 4 à 6 semaines, il est impossible de se prémunir d’une éventuelle contaminat­ion. On se rassure cependant car rares sont finalement ceux qui vont avoir des symptômes.

Rarement des complicati­ons

Cependant, il faut noter que la mononucléo­se peut engendrer des complicati­ons. Les plus répandues et moins graves sont liées à des anémies. Les plus rares sont liées à une rupture de rate (moins d’un cas sur 1000). Elle est liée à l’augmentati­on du volume de cet organe due à la réponse immunitair­e: les tissus étant plus tendus, ils sont fragilisés en cas de choc important. D’autres complicati­ons hépatiques et neurologiq­ues peuvent également se déclarer. Cependant, inutile de s’alarmer ces types d’aggravatio­ns ne se rencontren­t que rarement. Et dans le doute, il faut consulter un médecin.

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