Var-Matin (La Seyne / Sanary)

‘‘ Lâcher le club, l’équipe ? C’est complèteme­nt faux”

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(dès que le HTV a appris l’intérêt mutuel entre Limoges et Milling, les relations se sont dégradées – lire aussi notre édition de mardi). On n’a pas changé notre manière de travailler, et peut-être qu’on travaillai­t même encore plus, mais on n’était pas récompensé­s. Après, dans un mois, six mois ou un an, on se souviendra qu’on s’est maintenu en Pro A, avec onze victoires.

Le contexte a-t-il atténué la satisfacti­on d’avoir rempli les objectifs ?

Oui (silence)... J’ai essayé de ne pas écouter les gens qui parlent. Mais quand j’ai entendu que je lâchais l’équipe, le club, que j’étais en vacances ou que je n’en avais rien à foutre du HTV, ça m’a touché, car c’était complèteme­nt faux. Tous ceux qui me connaissen­t savent que je voulais gagner encore plus de matches. Le maintien a enlevé pas mal de pression. On a fait le job, point final.

Est-ce qu’on ressort indemne de ce genre d’épisodes ?

Chaque entraîneur va vivre des moments difficiles. Pour moi, c’était la première fois... C’est peut-être bien que ça me soit arrivé avant de partir. J’ai appris pas mal de choses, sur moimême, sur comment gérer un groupe et une crise. Après, dans le sport, si tu n’es pas capable d’accepter les critiques, c’est que tu n’es pas fait pour ce métier.

Que le public vous critique, c’est une chose. Mais quand c’est le président qui vous allume... Quelle image pensez-vous laisser au HTV ?

J’espère celle de quelqu’un qui s’est toujours donné à  %, en tant que joueur et coach. De quelqu’un qui a mouillé le maillot puis le costume. Qui aime le club et les gens qui y travaillen­t. De quelqu’un aussi qui parle avec pas mal de monde et qui respecte presque tout le monde... Quand tu respectes les gens, normalemen­t ils le font en retour. Tous les gens qui me connaissen­t sont contents que j’aille à Limoges.

À propos de respect mutuel, le club ne vous a pas rendu hommage... Ça vous a blessé ?

Non. Si le club n’en avait pas envie, ce n’était pas la peine. En revanche, les applaudiss­ements du public (après le dernier match à la maison contre Limoges, Ndlr), c’était spontané, ça m’a touché. Quant à moi, je tiens à remercier Philippe Legname (le manager général du HTV) et Roland Palacios (l’ancien président), qui ont lancé ma carrière de coach. Ainsi que Sébastien Devos, mon assistant que je ne connaissai­s pas et qui est devenu un ami, et tous les joueurs qui ont joué pour moi

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