J. Rivière, soutenu par le FN, choisit une suppléante DLF
Changement de programme pour Debout la France (DLF) sur la 6e circonscription du Var(1). Alors que Célia Zemmour était, jusqu’à il y a peu, présentée comme celle qui y défendrait les idées de Nicolas Dupont-Aignan lors des élections législatives (nos précédentes éditions), elle a jeté l’éponge. «Pour des raisons personnelles » assure le secrétaire départemental de DLF (lire également ci-dessous). Vendredi à Saint-Cyr, Jérôme Rivière, le candidat soutenu par le Front national (FN) présentait à la presse sa suppléante. Il s’agit de Chantal Lopez, adhérente DLF.
« C’est l’union de la droite patriote et républicaine »
Ce ticket FN/DLF fait figure d’exception dans la course à la députation sur le territoire national. Mais pour les intéressés, il symbolise parfaitement l’alliance scellée entre Marine Le Pen et Nicolais Dupont-Aignan dans l’entre-deux tour de la présidentielle: «Nous représentons l’avantgarde de la grande union de la droite patriote et républicaine», s’enthousiasme cette femme de 57 ans. Mère de famille, «et même grand-mère!», elle vit à Saint-Maximin. Sa profession: responsable d’une équipe dans un cabinet immobilier spécialisé en gestion locative, à La Bouilladisse. «Je suis avant tout une citoyenne, qui a décidé de s’engager pour redonner à la France les valeurs qu’elle mérite.» Tous deux estiment être « les seuls à incarner une opposition résolue à la politique d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe dans cette circonscription ». Jérôme Rivière assume d’autant plus ce choix qu’il se présente comme « un ami de longue date de Nicolas. En 2005, on a notamment fait une campagne commune contre le traité constitutionnel (ils étaient à l’époque tous deux députés UMP), que nous considérions comme un acte de soumission à une instance supranationale. » C’est aujourd’hui avec Chantal Lopez qu’il entend mener d’autres combats, en cas d’accession à l’Assemblée. Parmi leurs priorités locales : la lutte contre une ligne à
grande vitesse et la promotion du tourisme et de la viticulture. Quant aux « grands enjeux de société», ils désignent leurs cibles, pêle-mêle : «l’immigration au détriment des Français », « l’islamisation de la France», «la Procréation
médicalement assistée» ou encore « l’augmentation des charges pour les Petites et Moyennes entreprises »… 1. Saint-Cyr, Le Beausset, La Cadière, Le Castellet, Signes et Riboux en font partie. C’était un premier test attendu pour Émilie Guerel, 33 ans, et investie un peu à la surprise générale comme candidate En Marche ! dans la septième circonscription(1). Hier, devant une centaine de personnes réunies à la Vague d’Or, aux Sablettes, la professeure d’anglais au CV politique immaculé est venue à la rencontre des militants macronistes locaux, dont certains découvraient là leur porte-étendard. Visiblement intimidée par l’assistance - on le serait à moins - celle qui doit faire face aux premières attaques sur la probité de sa candidature (voir notre édition d’hier) a parfois eu du mal à transmettre son indéniable enthousiasme. Émilie Guerel a pourtant reçu un soutien de poids, en la personne du maire de Bandol, JeanPaul Joseph, présent avec sa première adjointe Jeanne Hecq, pour expliquer qu’il allait «participer activement à (sa) campagne ». On le croyait rangé derrière la candidature de Jean-Pierre Colin ? « Il n’a pas eu l’investiture En Marche ! Mais je suis sûr qu’il appellera à voter pour Émilie au second tour. » En attendant, il y a déjà un premier round qui s’annonce pour le moins indécis dans « une circo » où pas moins de 18 candidats se disputent le siège de député. « J’incarne le renouveau, le changement et l’intérêt général », a argué la Sanaryenne. 1. Périmètre englobant les communes de La Seyne, Six-Fours, Saint- Mandrier, Sanary et Bandol.