Trump en Arabie Saoudite : contrats d’armement à milliards de dollars
Le premier voyage de Donald Trump à l’étranger a débuté, hier, par un accueil chaleureux en Arabie saoudite et l’annonce par la Maison blanche d’un méga-projet de ventes d’armements au royaume pour « faire face aux menaces iraniennes ». La réception en grande pompe à Ryad contraste avec la pression qui s’accumule sur le président américain après une semaine de révélations accablantes à Washington sur les liens entre sa garde rapprochée et la Russie. Quelques heures après avoir été accueilli à sa descente d’avion par le roi saoudien Salmane, M. Trump a eu des entretiens officiels avec lui, alors qu’un responsable de la Maison blanche annonçait des ventes d’armements d’une valeur de « près de 380 milliards de dollars ». Ces équipements de défense visent à soutenir « la sécurité à long terme » de l’Arabie et de la région du Golfe « face aux menaces iraniennes », a-t-il précisé. Hasard du calendrier? Cette annonce est intervenue le jour de la réélection du président iranien Hassan Rohani, un modéré partisan de l’ouverture de son pays au monde.
L’Arabie saoudite, majoritairement sunnite, considère l’Iran, puissance chiite, comme son principal rival au Moyen-Orient. Les deux pays s’opposent notamment sur les théâtres des conflits en Syrie et au Yémen.
Renforcer le contre-terrorisme
La Maison Blanche a précisé que les contrats militaires allaient renforcer la capacité du royaume à « contribuer aux opérations de contreterrorisme
à travers la région » ,cequi « réduira le fardeau » pour l’armée américaine. Washington compte ainsi voir Ryad jouer un plus grand rôle dans la lutte contre les groupes jihadistes comme le groupe Etat islamique (EI) et AlQaïda. Il y a un an, la monarchie avait réservé un accueil plutôt glacial à son prédécesseur Barack Obama, critiqué pour avoir amorcé un début de rapprochement avec l’Iran.