Qui est Émilie Guérel, candidate En Marche ?
La jeune Sanaryenne, enseignante à Ollioules, a été investie par La République En marche dans la e circonscription. Elle nous explique son engagement et répond aux attaques dont elle a fait l’objet
Elle n’avait jamais adhéré à aucun parti politique ou aucune association. Jamais participé à une campagne électorale. Jusqu’à ce qu’Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, crée son mouvement En Marche! Emilie Guérel a alors « tout de suite adhéré sur internet ». Puis est devenue référente des “Jeunes avec Macron”, contributrice pour le site “Vision Macron” et animatrice d’un comité local. Depuis le 11 mai dernier, cette jeune Sanaryenne de 33 ans, professeure d’anglais au collège Les Eucalyptus d’Ollioules, est la candidate investie par le parti du nouveau Président, La République En Marche (LREM) dans la 7e circonscription (1).
Quel a été le déclic de ce premier engagement en politique ?
J’ai toujours été passionnée par la politique. Parallèlement à mon métier, je prépare d’ailleurs depuis deux ans un master à Sciences Po Aix. En tant qu’étudiante j’ai écrit mon premier éditorial sur Emmanuel Macron, sur le thème de la déchéance de nationalité. Et c’est alors que j’ai adhéré totalement à sa pensée. Ce moment qui correspond aussi à celui où il s’est mis en rupture avec François Hollande.
Quelle était votre sensibilité politique avant En Marche ? Pour qui aviez-vous voté à la présidentielle de ?
Ça me regarde! J’admire des gens de droite comme de gauche. De Gaulle luimême disait qu’il fallait dépasser les partis. Mon mot d’ordre c’est de rassembler toutes les forces.
Que représente pour vous cette candidature aux législatives ?
C’est un aboutissement de mon premier engagement politique, de ma motivation. Je suis très honorée d’avoir été investie par La République En Marche. Ma candidature représente le renouvellement souhaité par Emmanuel Macron, avec de nouveaux visages et une nouvelle façon de faire de la politique.
Il y avait de nombreux candidats à l’investiture LREM dans la
circonscription. Pensezvous que le fait d’être à la fois une femme, jeune et issue de la société civile a été déterminant dans le choix ?
D’autres militants étaient davantage sur le terrain que moi, mais c’est vrai que je représente le renouvellement. Le fait que je sois étudiante à Sciences Po a peut-être joué aussi, on ne le saura jamais. J’ai été la première surprise de mon investiture ! Beaucoup de rumeurs circulaient…
Qui avez-vous choisi comme suppléant ?
Philippe Maginot, qui était un animateur local d’En Marche ! (à La Seyne) très apprécié. J’ai estimé qu’il était le mieux placé pour conserver notre force militante. Et lui aussi est issu de la société civile.
Vous êtes inconnue dans la circonscription. Pensezvous que quatre semaines sont suffisantes pour se faire connaître ou que l’étiquette LREM sera prépondérante ?
Oui, il y a une véritable dynamique En Marche, car l’enjeu est de donner une majorité parlementaire à Emmanuel Macron.
Dans la circonscription, il n’est arrivé qu’en
position au tour de la présidentielle…
Entre le tour et maintenant, la donne a changé, on connaît le gouvernement. Je sais qu’ici nous sommes sur une terre très à droite, mais il serait aberrant que les électeurs donnent une majorité Les Républicains, car ils bloqueraient le pays. Alors que nous travaillons avec la droite, avec Bruno Le Maire notamment.
Connaissez-vous le député LR sortant, Jean-Sébastien Vialatte ?
De nom seulement.
Et le centriste Jean-Pierre Colin, qui briguait aussi l’investiture LREM et n’a pas été tendre avec vous dans l’affaire de votre “disponibilité”
M. Colin gagnerait à clarifier son projet au lieu de commencer sa campagne sur des attaques politiciennes.
Le maire (UDI) de Bandol Jean-Paul Joseph, après avoir fait campagne plus de deux mois aux côtés de Jean-Pierre Colin, vous soutient désormais. Comment l’expliquez-vous ?
Je tiens à remercier vivement le maire de Bandol, qui est un homme
remarquable et cohérent dans ses idées. M. Colin a fait preuve de fourberie, il n’a pas l’investiture UDI et n’a pas obtenu celle de LREM non plus.
Quels seront les grands axes de votre campagne ?
Il y en a trois. Tout d’abord l’éducation, car tout commence par là. Dans le programme d’Emmanuel Macron, il y a le projet de douze élèves par classe dans les zones d’éducation prioritaire, et le retour aux fondamentaux : lire, écrire, compter. Et surtout, avant même l’école, il met l’accent sur les crèches, où débutent les inégalités sociales. C’est dès la crèche qu’il faut les résorber. L’emploi et le dynamisme économique dans ma circonscription sont le deuxième axe. Trois communes font partie de TPM, je veux soutenir la dynamique impulsée par Hubert Falco, notamment le projet de port méditerranéen qui englobe La Seyne. Il faut aussi mettre l’accent sur la formation professionnelle. Troisième axe, la mer. Il faut rénover les infrastructures, tout en restant en adéquation avec la biodiversité. 1. Communes de La Seyne, Six-Fours, SaintMandrier, Sanary, Bandol. 2. Voir notre édition d’hier.