Var-Matin (La Seyne / Sanary)

L’ANCIEN AMBASSADEU­R BOILLON JUGÉ À PARIS

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Le procès de Boris Boillon [photo AFP],  ans, ancien ambassadeu­r de France en Irak et en Tunisie – et protégé de Nicolas Sarkozy tombé en disgrâce – s’est ouvert, hier, au tribunal correction­nel de Paris. Cette ancienne étoile montante de la diplomatie française répond jusqu’à aujourd’hui d’accusation­s de faux et usage de faux, de blanchimen­t de fraude fiscale et d’abus de biens sociaux. Il encourt une amende et jusqu’à cinq ans de prison. Costume ajusté, imposant bracelet-montre, teint bruni, d’allure juvénile malgré quelques cheveux gris, il n’est pas jugé à proprement parler pour des activités douteuses en Irak. Mais le tribunal cherche à remonter la piste de ces   € et   $ que Boris Boillon transporta­it le  juillet , quand il a été intercepté par des douaniers en gare du Nord, à Paris. Car la loi impose de déclarer tout transport d’espèces de plus de   € dans l’Union européenne. L’argent liquide ? « A Rome, on fait comme les Romains », répond le prévenu en évoquant les défaillanc­es du système bancaire irakien, qui nécessitai­ent de se faire payer en espèces. « Ma valeur ajoutée est de mériter le salaire de la peur, d’aller arpenter des terres difficiles, j’ai travaillé en Irak et il est naturel que j’en tire des bénéfices », se défend-il, presque lyrique. L’interrogat­oire d’une implacable courtoisie du président n’intimide guère celui qui a posé dans un magazine people sous le titre : « James Bond de la diplomatie »...

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